• Une prime de 40% du coût de l'investissement, avec un plafond de 20.000 dinars, est allouée aux projets d'éclairage rural et de pompage de l'eau par énergie solaire et énergie éolienne pour les fermes agricoles et projets ruraux • Le plan solaire tunisien comporte 40 projets pour une enveloppe estimée à 4.100 millions de dinars L'efficacité énergétique et les énergies renouvelables ont constitué les deux thématiques débattues lors du séminaire organisé, récemment, à Gammarth, par l'Agence nationale de maîtrise de l'énergie (Anme). Cette manifestation s'inscrit dans le cadre de la première conférence annuelle "science et technologie pour le développement au Maghreb" . L'objectif d'une telle rencontre est d'aboutir à la création d'un groupe de réflexion qui aura pour tâche la mise en place d'un programme de collaboration intermaghrébin sur la maîtrise de l'énergie. Lors de cette journée, plusieurs ateliers se sont tenus pour développer plusieurs axes relatifs aux deux thématiques et pour exposer les expériences des pays maghrébins. Dans son allocution d'ouverture, Mme Noura Laroussi Ben Lazreg, directrice générale de l'Anme, a relevé que suite à la réussite du premier programme triennal de maîtrise de l'énergie(2005-2007) qui a permis de réduire la demande de l'énergie de 8%, soit environ 700.000 Tep (tonne équivalent pétrole). Un deuxième programme quadriennal a été mis en place pour la période 2008-2011. Il faut reconnaître que l'objectif de réduire la demande d'énergie en 2011 de 20% , bien qu'ambitieux, semblait au départ quelque peu difficile. Mais grâce aux réalisations encourageantes enregistrées en 2009, à savoir la réduction de la demande de l'énergie de 12%, cet objectif est devenu tout à fait légitime et réalisable. Bien plus, on ambitionne même de faire de la Tunisie, une plateforme de production et d'exportation des énergies renouvelables. M. Moncef Njeimi, directeur du Prosol, a présenté dans son intervention le plan solaire tunisien (PST). Ce Plan, a-t-il précisé, est réparti en 5 chapitres qui concernent différents domaines d'activités énergétiques. Il regroupe 40 projets pour une enveloppe estimée à 4.100 millions de dinars soit 2.300 millions d'euros. Plusieurs sources de financement alimenteront la caisse du PST : 260 millions de dinars par le Fonds national pour la maîtrise de l'énergie, Fnme,1.000 MD soit 560 ME seront fournis par le secteur public (dont 925 MD par la Steg), 2.750 MD soit 1.530 ME seront déployés par des fonds privés et 115 MD soit 65 ME proviendront des fonds de la coopération internationale. L'économie d'énergie prévue une fois tous les projets réalisés serait de l'ordre de 840.000 Tep par an, en plus de la réduction de 2.000.000 de tonnes des émission du CO2. En ce qui concerne le photovoltaïque, M Abdelkarim Ghezal de l'Anme a rappelé le cadre réglementaire incitatif à l'adoption de cette technologie amie de l'environnement. Une prime de 40% du coût de l'investissement, avec un plafond de 20.000 dinars, est allouée aux projets d'éclairage rural et de pompage de l'eau par énergie solaire et énergie éolienne pour les fermes agricoles et les projets ruraux. Une autre prime de 30% du coût de l'investissement est prévue pour les projets des bâtiments solaires avec un plafond de quinze mille dinars (15.000 DT) par projet. Pour ce qui est de l'éolien, M. Nafaâ Baccari, de l'Anme, a indiqué que la puissance totale de la Steg en 2011 s'élèvera à 244MW, suite à la mise en marche des projets en cours. On pense surtout à la centrale éolienne Sidi Daoud ( 54MW), la centrale éolienne Métline-Kchabta (120MW), et l'extension de la centrale Métline-Kchabta (70MW). Le programme prévoit également le développement de l'auto-production d'électricité à partir de l'énergie éolienne notamment pour les établissements gros consommateurs d'électricité (Egce). On apprend à ce propos qu'à l'horizon 2012, les installations entreprises, à cet effet, produiraient environ 60 MW. Par ailleurs, le thème de l'efficacité énergétique a suscité un intérêt particulier. A cet égard, plusieurs projets sont déjà mis en œuvre, à savoir le remplacement de 400.000 réfrigérateurs de plus de 10 ans par de nouveaux équipements plus performants, relevant de la classe 1 et 2, avec un coût estimé à 170 millions de dinars, l'isolation thermique des terrasses de logements pour un coût de 220 millions de dinars, dont 176 millions de dinars fournis par le secteur privé, la diffusion des lampes à basse consommation chez les ménages, ainsi que la mise en place de système de suivi de la flotte des véhicules des entreprises publiques pour 16 millions de dinars.