Tout doucement, sans faire de bruit, le Stade Tunisien fait son nid... Avec beaucoup de doigté et de savoir-faire, Patrick Liewig brave tout impondérable, que ce soit les blessures ou les sanctions ponctuelles. Certes, le Stade n'est pas toujours irrésistible mais l'application tactique, le réalisme et la discipline de groupe imposée par un technicien qui dirige les siens d'une main de fer dans un gant de velours, en disent long sur la bonne marche de l'association et les ambitions sans cesse renouvelées d'un club qui semble avoir atteint un palier qui sied à son statut et son aura. Le ST est un grand club qui brasse large et qui ne doit en aucun cas rentrer dans les rangs. Pour cet éternel club pourvoyeur de talents, les générations de joueurs bardolais qui se sont succédé ont, de tout temps, fait les beaux jours des "concurrents" du Stade Tunisien, ou sont partis militer sous d'autres cieux. Msakni, Korbi, Boulâabi, Akrout, Chagra, Khémir, Boughanmi, Mabrouki et Zairi, pour ne citer que ceux-là, voilà de quoi nous donner un aperçu exhaustif sur la richesse du capital humain stadiste. Qu'il semble loin toutefois le temps où le ST jouait pour les places d'honneur, voire pour ne pas sombrer et accrocher le ventre mou du classement. De prime abord, l'objectif est de décrocher une place qualificative pour une compétition continentale, voire arabe ou maghrébine, un objectif largement dans les cordes des Bardolais, pour peu que les poulains à Liewig croient en leurs chances et persévèrent sur la même lancée. Nous n'en sommes pas encore là et la méthodologie de travail actuelle, axée sur la négociation des échéances au cas par cas, doit être maintenue vu qu'elle porte ses fruits, alors que le pragmatisme du staff technique est d'autant plus porteur que ce dernier connaît son groupe sur le bout des doigts. Faire contre mauvaise fortune bon cœur... Chaque match apporte son lot d'absences et de retour en grâce. Est-ce pour autant imputable à la fatalité que de ne pouvoir compter sur la même ossature de journée en journée ? Force est de constater que les blessures sont le lot de toute les équipes et qu'une gestion rationnelle du groupe sous la main permet d'éviter bien des déboires. C'est forcément le cas au ST, vu le classement et la détermination manifestés de ronde en ronde. Cela dit, sans bomber le torse (vu les résultats encourageants enregistrés), le Stade se démarque par son humilité et sa cohésion de groupe, véritable levier de l'équipe à l'heure actuelle. Face au CA, c'est ce même état d'esprit qui devra prévaloir, et ce, en dépit de l'absence de Aymen Ayari (victime d'une contracture musculaire et vraisemblablement relevé par Jebnoun), Bilel Yaken, Mâatoug, Hosni et Tej, la présence de ce quatuor n'étant pas confirmée, quoique...Toutefois, Liewig récupérera Cherif Doumbia à l'entrejeu (ce dernier ayant convaincu face au CSS), le pivot Koakou qui a purgé un match de suspension, et Majdi Mosrati, assez entreprenant en amical face l'équipe nationale d'Ouzbékistan. Au-delà de ces différents mouvements annoncés (mais non confirmés), le Stade s'adossera à son jeu en bloc, ses qualités de reconversion et sa vitesse d'exécution, pour défier à terme un CA en quête de points. A cœur vaillant...