En dépit d'une cascade d'absences, le Stade cherchera la victoire face à l'Espoir «Prise de conscience générale», «ne pas trop tirer sur la corde» «s'installer dans une logique de travail collégial » et «faire en sorte que la stabilité financière, sportive et administrative soit une réalité palpable». C'est en ces termes que le technicien stadiste Patrick Liewig a parlé du ST. Certes, le club du Bardo a progressé au classement. Mais il pêche par son inconstance et ses résultats en dent de scie. Battre l'Etoile, puis trébucher à domicile, et enfin trouver des difficultés face à la JSK, c'est le lot d'une équipe qui ne carbure pas à plein régime, malgré le travail titanesque entrepris par le staff technique depuis sa prise de fonction. Car il ne s'agit pas de faire la fine bouche; le Stade actuel est en train de renaître de ses cendres, sachant qu'au niveau de la hiérarchie, il retrouve sa véritable place depuis quelque temps. Toutefois, pour restructurer ce club à l'histoire prestigieuse, des efforts inlassables sont exigés au niveau de la coordination et de la gestion administrative du club. Certes, nous ne sommes plus dans l'ère du bénévolat, mais un club tel que le Stade se doit d'être doté de structures solides et d'hommes capables de le hisser au palier qui devrait être le sien. Besoin d'endurance Lors de la longue trêve qui vient de s'achever, le staff technique stadiste a peiné à rassembler son groupe pour des raisons indépendantes de sa volonté. Des aléas d'ordre structurel (retard au niveau du paiement de certains émoluments, absence de stages bloqués, impossibilité d'organiser des séances bi-quotidiennes...) sont venus gripper la machine stadiste. Cela dit, le pragmatisme du staff technique a permis de parer au plus urgent: «On est dans la gestion des matchs seulement. On a besoin d'élargir nos horizons pour revoir à terme nos ambitions à la hausse». Par ambition, le coach stadiste fait référence au destin d'un club qui doit obligatoirement se situer en haut de l'affiche, afin que la feuille de route stadiste ne se transforme pas en chemin de croix... Dans l'optique de bien figurer à Sousse, face à l'ESHS, l'équipe du Bardo devra impérativement tourner la page du nul frustrant face à la JSK. Cependant, l'Espoir n'est pas un client ordinaire, de surcroît quand il évolue dans son jardin. Ce déplacement périlleux incitera-t-il le staff technique à opter pour une prudence mesurée? Certainement pas, comme l'affirme Liewig : «Nous ne dérogerons pas à la règle. Le Stade jouera l'attaque; car seuls les trois points nous permettront de rebondir et de décrocher la quatrième place...». Participer à une compétition africaine, la saison prochaine, c'est le vœu pieux d'un technicien qui croit dur comme fer en cette heureuse issue, pour peu que l'endurance du groupe soit au rendez-vous. Et Liewig de pointer du doigt sur les carences actuelles de l'équipe: «Nous n'avons pas 90' de jeu dans les jambes mais seulement 60'...Je vous ai énuméré les raisons ci-haut, et nous tâcherons de rattraper notre retard dans les plus brefs délais». Que d'absences... Face à l'Espoir, le Stade sera encore privé de quelques joueurs. Ben Ouanès a, certes, purgé sa suspension mais il traîne encore les séquelles d'une blessure (hématome à la cuisse). Il fera toutefois partie du groupe comme nous l'a affirmé Patrick Liewig. Le jeune attaquant Seïf Ayari, maintenu depuis quelque temps sur le banc (malgré un nouveau statut de buteur lors des matchs amicaux) pourrait constituer la surprise du chef. Mais là encore, Liewig ne s'est pas encore prononcé. Idem pour Selliti qui semble s'accommoder de son statut de doublure ou plutôt de Joker. Concernant l'avant-centre stadiste Mohamed Selliti, Liewig est formel : «Il a besoin de plus de temps de jeu avec l'espoir de le voir atteindre son optimum dans peu de temps. J'y crois. Je compte sur lui car il fait intégralement partie de mes plans futurs». Chapitre ossature amenée à débuter la rencontre, Hadj Messaoud et Ayari occuperont les flancs, Tej et Mâatoug animeront les couloirs, Msakni évoluera en tant que relayeur et le duo Bâ-Kokou auront pour consignes de ratisser large à moins que l'un des deux ne recule d'un cran, au cœur de la défense, et ce, en l'absence de Hosni convalescent. En sommes, des absences à la pelle au sein de l'effectif, sachant que Mosrati est encore blessé. Faire contre mauvaise fortune bon cœur, telle est la devise actuelle du groupe stadiste. Toutefois, à quelque chose malheur est bon. Les doublures et les jeune pousses auront tout à prouver et pourquoi pas arracher une place de titulaire à plein temps.