Hier, 20h30, Théâtre de la ville de Tunis… La ville est en fête, tapis rouge, projecteurs et flashes des photographes en plus des nombreuses équipes de télés et de radios, tout donne à penser qu'on assiste bel et bien à la naissance des Journées musicales de Carthage à l'instar de celles du théâtre et du cinéma. Le public aussi était nombreux. On s'est mis sur son trente et un pour cette fête qui aspire à instaurer une nouvelle vision plus festive, et moins compétitive, pour l'émergence de la musique tunisienne et pour célébrer la musique tout court. La troupe d'art populaire égyptienne, venue de Haute Egypte, a donné un avant-goût de ces JMC. La soirée d'ouverture était sous le signe de la reconnaissance, à l'honneur de notre Naâma nationale, du compositeur Mohamed Ridha et du parolier Ridha Khouini. Un hommage rendu par nos plus belles voix : Zied Gharsa, Zouheïra Salem, Nabiha Karawli, Alia Belaïd, Chokri Omar, Slim Dammak, Dorra Fourti, Asma Ben Ahmed et la Marocaine Zeïneb Yasser. La direction de l'orchestre revient au maestro Sami Ben Saïd. Naâma, la diva, était rayonnante, toute habillée de blanc et bleu, saluée, adulée par les artistes toutes générations confondues. Enfin le rideau se lève sur un orchestre au complet et un décor sobre. M. Abderraouf El Basti, ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, a souligné, dans son allocution d'ouverture, l'importance d'élargir les horizons de notre musique à travers des journées qui lui donnent une dimension internationale. L'on est passé ensuite aux hommages au trio d'or de la chanson tunisienne Naâma, Ridha Khouini, Mohamed Ridha… Et c'est parti pour une semaine pleine d'émotions, d'échanges, et bien sûr de compétition et que le meilleur gagne ! On y reviendra !