Un parcours en dents de scie qui a permis tout de même au Club de gagner un titre maghrébin Les supporters clubistes épilogueraient logtemps sur la marche de leur équipe en cette fin de la phase aller. Il y a comme toujours les contents, ceux qui estiment que l'équipe ne pouvait mieux faire avec des moyens limités, et les mécontents qui trouvent que le Club Africain n'est pas sorti de l'auberge. Il ne faut donc pas avoir la mémoire courte pour se rappeler certains événements qui ont secoué la vie du club et qui lui ont fait beaucoup de mal au passage, en particulier cette crise intestine pour la présidence. L'intersaison a été mouvementée, si bien que l'équipe a repris tardivement sa préparation. L'arrivée d'un entraîneur se faisait attendre, d'autant qu'après avoir résolu le problème de la présidence du club avec la nomination du premier responsable et de son second, respectivement MM. Jamel Atrous et Mohamed Ali Klibi, il y a eu un revirement ponctué par l'arrivée de M. Chérif Bellamine au moment où tout le monde s'y attendait le moins. L'équipe était alors en stage à Aïn Draham sous la férule de Adel Sellimi, en attendant le recrutement d'un coach. La nouvelle équipe dirigeante a pris la décision de refaire confiance à l'école française en recrutant le Français Bracci. Coup d'envoi du championnat et première défaite à Bizerte face à l'équipe locale. Premier constat d'échec aussi, puisque le CA ne rassurait pas, même s'il a su venir à bout de l'ASG lors de la seconde journée mais sans vraiment convaincre. Puis, il y a eu une deuxième défaite en déplacement face à la JSKairouan. Sans aller jusqu'à énumérer les échecs, nous dirons simplement que le Club Africain a été incapable de gagner le moindre match en déplacement. Et là nous faisons allusion au dernier rendez-vous de Gafsa où l'équipe qui a mené au score à trois reprises a été incapable de gagner et de conserver son avantage au score. Le CA refait surface En dépit de cela, l'équipe a pu grignoter des points en cours de route pour refaire surface. Mais la marge la séparant du leader est importante. Logé à la 5e place, le Club Africain peut sincèrement mieux faire. Pour en arriver là, on a dû se séparer du Français Bracci et enrôler M'rad Mahjoub. Il a fallu attendre la 7e journée pour voir l'équipe atteindre sa vitesse de croisière. La victoire face à l'Etoile Sportive du Sahel semblait être venue à bon escient pour remettre de l'ordre dans la maison. Ce n'était en réalité qu'un feu de paille, puisque l'équipe donnera de nouveau la certitude de ne pas savoir gagner. Une première fois à Béja et une seconde fois lors du derby face à l'Espérance Sportive de Tunis. Entre-temps, et en Coupe de Tunisie, l'équipe s'est fait rappeler à l'ordre et a été éliminée prématurément par l'ESS. Juste après, l'équipe donne l'impression de se reprendre et récolte une victoire face au Stade Tunisien. Comme pour dire que le CA est encore présent sur la scène. Puis, il y a eu le fameux rendez-vous de Gafsa avec un nul à la clé et qui a de nouveau semé le doute. Un autre registre Si le parcours en championnat n'a pas été brillant, celui en coupe de l'Unaf l'a été beaucoup plus. Le Club Africain, dont la saison a été achevée le 5 décembre (distancé en championnat et éliminé en Coupe de Tunisie), s'est repris en compétition maghrébine. Il fallait voir les prestations face au Widad Casablanca et au Mouloudia d'Alger pour voir l'équipe ressusciter. Le CA a réussi à sauver sa saison en s'adjugeant la Coupe des champions du Maghreb. Un accessit, sans plus. Aujourd'hui, bien des choses sont à revoir, à commencer par les recrutements. Quand on sait que des joueurs recrutés comme Essifi et Ben Amor n'ont pas encore rendu le moindre service à leur club, on se pose forcément beaucoup de questions. Cette première partie de la saison a démontré aussi que le CA dépend essentiellement de Zouheïr Dhaouadi. Sachant aussi que ce dernier et éventuellement Karim Aouadhi pourraient partir vers d'autres cieux, on se demande comment l'équipe va terminer la saison si des recrutements ne sont pas opérés d'ici au 15 janvier 2011. Il y a donc urgence!