Les travaux de la conférence arabe organisée par l'Union des écrivains tunisiens sur le thème «l'image de la femme arabe à travers ses écrits», se sont poursuivis hier. La professeure Faouzia Saffar (Tunisie) a pris comme exemple la nouvelle de Leila Baalbaki, «Moi je vis» pour se pencher sur la valeur littéraire et sociale de cette œuvre qui, lors de sa parution en 1958, a créé une certaine polémique dans le monde de la littérature et de la politique, l'ouvrage ayant été perçu comme l'expression forte d'une femme rebelle qui refuse la réalité et réclame une condition meilleure. Evoquant les écrits de la Palestinienne Sahar Khalifa, Dr Ghassen Ghenim (Syrie) s'est livré à une critique de son œuvre qui est, selon lui, sans grand intérêt sur le plan littéraire mais qui représente tout de même une certaine importance en tant que récit narratif sur la société. Dr Ibtissem El Moutwakkel (Yemen) a, dans son intervention «la femme à travers son texte» mis l'accent sur les douleurs de la femme yéménite qui souffre de la marginalisation à cause des pesanteurs sociales imposées par une société patriarcale. Présentant les écrits de femmes algériennes, Dr Chedia Chakrouch (Algérie), a analysé les travaux de Zouhour Wannissi, Ahlem Mostaghanmi, Fadhila Farouk et Zlikha Saoudi dont les œuvres décrivent les conditions et les ambitions de la femme algérienne durant les années 60. Elle a précisé, dans ce contexte, que c'est l'œuvre d'Ahlem Mostaghanmi qui donne réellement un image nouvelle de la femme algérienne.