Les salons de thé sont de plus en plus nombreux à proposer la connexion Wifi gratuite. Un produit supplémentaire mais c'est une grosse menace pour les publinets. La démocratisation de l'internet a aussi ses victimes collatérales. Les publinets, qui ont fait leur apparition il y a dix ans, font face à de sérieuses difficultés. La baisse des tarifs de l'Adsl en faveur des familles les a frappés de plein fouet. Et comme si cela ne suffisait pas, voici que des cafétérias et restaurants proposent une connexion internet… gratuite. Pour sauver les publinets, dont la plupart sont dirigés, faut-il le rappeler, par de jeunes diplômés, des avantages ont été accordés à la profession comme l'accès gratuit à l'Adsl 2+. Reste à espérer que ces gestes ainsi que la lutte engagée contre les publinets clandestins contribueront à protéger un secteur paradoxalement malmené par la généralisation du haut débit et la large diffusion du wifi. Les publinets peuvent offrir de meilleurs hauts débits que les connexions chez les familles, jusqu'à 2 mégas, contre 256 kilos et 528 kilos. Cet avantage les rend compétitifs, pour des opérations réclamant de meilleurs hauts débits comme les téléchargements. Le déploiement de ces débits est toutefois entravé par un problème de distance. Beaucoup sont en effet éloignés du central téléphonique. Ils ne peuvent donc dépasser la barre des 8 Méga dans le meilleur des cas. Règles déontologiques En fait le problème des publinets n'est pas lié au débit mais à la concurrence déloyale des cafés, restaurants,... et autres commerces qui fournissent un accès gratuit au web via la connexion wifi! D'autant que ceux-ci ne sont soumis à aucune réglementation! En plus de la patente et du registre du commerce, il faut une autorisation spéciale pour démarrer un publinet. Les gérants de publinets sont tenus de respecter les règles déontologiques auxquelles obéissent les médias, d'inviter les utilisateurs des micro-ordinateurs qui désirent s'abonner de souscrire un contrat, selon un modèle type élaboré par l'Agence tunisienne de l'internet qui leur permet d'accéder aux services internet (que certains trouvent toutefois aberrant s'ils viennent juste pour 5 minutes, le temps de consulter leurs mails), de tenir une base de données relative aux clients abonnés pour la gestion de leurs comptes. De plus les publinets sont soumis à une réglementation telle qu'ils ne peuvent que vendre un temps de connexion! Ils n'ont pas le droit de faire de la formation, de vendre des boissons ou des cigarettes… Base de données Les publinets sont en plus tenus de garder une base de données des clients qui se connectent depuis leur local. Avec le numéro de la carte d'identité nationale, le logiciel Publisoft génère un login et un mot de passe personnalisé et le logiciel comptabilisera le temps de connexion ainsi que le tarif conséquent. La navigation sur le web devrait se faire uniquement par des postes installés sur le réseau local du publinet et non pas par le Pc portable. Une restriction qu'on ne trouve pas dans les salons de thé. Le surf sur le Net devient donc un argument marketing supplémentaire pour les débits de boissons. Ces cafés et ces publinets clandestins (qui passent pour des centres de formation informatique ou des salles de jeux) n'appliquent pas les exigences sécuritaires mises en place par les instances afin de décharger la responsabilité du gérant du local en cas d'utilisation frauduleuse de la Toile.