• Environ un million 400.000 habitants concernés • 5.350 millions de dinars d'investissements prévus Les programmes de développement des zones frontalières et des régions sahariennes feront l'objet d'études qui seront établies selon les besoins et les spécificités locales. Ces études impliqueront bien entendu les collectivités régionales et les secteurs concernés dans le cadre d'une prospection participative. Pour ce qui est du plan de développement des zones frontalières, «il a pour objectif de transformer les quatre gouvernorats du Kef, Jendouba, Kasserine et Gafsa en espaces économiques intégrés au niveau régional. Les zones frontalières totalisent 55.000 km2, le 1/3 de la superficie du territoire. Ils possèdent des atouts : un patrimoine historique très ancien, des sites archéologiques, une richesse culturelle, un patrimoine forestier, une base agricole, ainsi qu'une production de matières essentielles (marbre...), mais le tissu industriel est faible», précise M. Kacem Borgi. Il faut parvenir à fixer sur place les populations dans ces zones qui constituent un facteur d'intégration maghrébin. Un schéma directeur va permettre d'améliorer l'infrastructure, les différents secteurs économiques, dont le secteur agricole. Le schéma directeur sera accompagné d'un plan d'action qui sera discuté avec les gouvernorats. Environ un million 400.000 habitants profiteront des interventions de ce plan axé sur la mise en valeur des ressources naturelles et la promotion des circuits touristiques, culturels et écologiques. Les technopôles de Gafsa et Jendouba apporteront leur contribution à l'impulsion de la dynamique de développement dans ces deux régions et à la diversification de leur plate-forme économique par la création de zones industrielles. Ce plan devra mobiliser 2.500 millions de dinars d'investissement. Valorisation du potentiel non exploité Les actions inscrites dans le cadre de ce plan focaliseront en outre la modernisation de l'infrastructure de base dans les régions répertoriées qui seront reliées entre elles, le développement de leur tissu urbain et des centres de transit de manière à renforcer le rayonnement des zones frontalières. Pour le plan de développement des régions sahariennes d'un montant estimé à 2.850 millions de dinars qui touchera les gouvernorats de Tozeur, Kébili, Médenine, Tataouine et Gabès et près d'un million 200.000 habitants, il vise la valorisation du potentiel non exploité dans ces régions connues pour la fragilité de leurs écosystèmes, la promotion des chefs-lieux des gouvernorats en tant que pôles de développement urbain et régional et l'utilisation rationnelle des ressources naturelles (agriculture, énergies renouvelables, ressources en eaux géothermiques, tourisme saharien…). La conception de ce plan se référera, par ailleurs, aux plans directeurs de l'équipement et de l'agriculture comme la stratégie de l'eau à l'horizon 2050.