• La seconde tranche du plan de développement intégré à partir de novembre 2011 • Création de 10.000 emplois dont 1.000 pour les jeunes diplômés • Le plan de développement des zones frontalières a pour objectif de transformer les gouvernorats du Kef, Jendouba, Kasserine et Gafsa en espaces économiques intégrés au niveau régional • Environ 1.400.000 habitants bénéficieront des interventions du plan de développement des zones frontalières • Les travaux de réalisation des projets dans les gouvernorats de Tunis et Kasserine profiteront à 76.000 habitants Le projet de développement initié par le Président Ben Ali repose sur une stratégie focalisée sur l'homme et fondée sur la complémentarité entre les dimensions économique et sociale. L'objectif essentiel étant une société équilibrée à la faveur d'une panoplie de réalisations intégrant les régions. Le Président de la République a insisté, dans son Programme présidentiel "Ensemble relevons les défis" (2009-2014), sur la nécessité d'engager une nouvelle génération de programmes de développement intégré. En concrétisation de ces orientations et des décisions annoncées dans son discours du 7 novembre dernier, le Chef de l'Etat a annoncé, lors du Conseil des ministres tenu le 15 décembre dernier, la mise en œuvre de la deuxième tranche du programme de développement urbain intégré, de six projets préliminaires dans les gouvernorats de Tunis et Kasserine, dans le cadre du programme de développement urbain intégré, du plan de développement des zones frontalières et du plan de développement des régions sahariennes. L'ensemble de ces programmes visent, en particulier, à impulser la dynamique économique, à promouvoir l'emploi, à améliorer la qualité de la vie et à assurer de nouvelles sources de revenus. Procédant d'une approche globale du développement, les programmes régionaux visent à introduire une synergie nouvelle dans les régions à même d'accélérer le processus de création d'emplois et d'intégration des régions dans le processus de développement global, dans le cadre d'un faisceau de plans s'étalant sur la période 2010-2016. Dans cette optique, le Conseil ministériel s'est penché sur l'état d'avancement de la première tranche du programme de développement intégré entamé en 2009, de finaliser la seconde tranche de 29 projets d'un coût de 148 millions de dinars, et préparer la base de données à 35 autres projets, afin qu'elles soient prêtes avant octobre 2011. Il est important de préciser que la recommandation est de garantir la coordination entre les différents secteurs et parties intervenantes, et ce, dans le cadre d'une projection participative, afin de garantir l'efficacité et la rentabilité de ces projets. 30% des subventions allouées à l'emploi Ces programmes couvrent tous les gouvernorats, y compris les zones frontalières et les régions sahariennes. Leur coût global est estimé à 6.500 millions de dinars. L'exécution du programme de développement intégré en faveur de 90 délégations jugées prioritaires a démarré en 2009 dans l'objectif de créer une dynamique économique et sociale locale, consolider l'emploi et conforter les indicateurs de développement. Ce programme, dont les champs d'intervention ont été précisés lors d'un Conseil ministériel tenu le 29 avril 2010, a démarré avec la mise en œuvre de la première tranche intéressant 55 délégations pour des investissements de 275 MD en faveur de 1.772.000 habitants. Les projets concernent la mise en valeur du secteur agricole, la conservation des eaux et des sols à travers la pré-transformation des produits agricoles et autres projets de services. "Projets axés sur la valorisation des ressources humaines et du patrimoine culturel et naturel, ainsi que sur le développement des secteurs porteurs, projets destinés à la promotion des régions présentant les mêmes problématiques de développement telles que les zones minières, les régions forestières et les sites archéologiques", indique M. Kacem Borgi, directeur général du développement régional. La grille des projets comporte, également, des projets de promotion des centres ruraux à travers le renforcement de l'infrastructure de base, le développement des équipements collectifs et la création d'emplois, outre la promotion de la femme rurale. "Les activités productives bénéficieront de 30% des subventions allouées au PDI et les projets indiqués dans ce programme sont conçus en symbiose avec les intervenants des conseils régionaux et des départements ministériels. Les interventions tiennent compte des spécificités régionales, des indicateurs sur place", ajoute M. Borgi. D'autres projets importants ont été lancés dans les banlieues et les zones situées à la périphérie des centres urbains (moyens et grands) afin de les intégrer dans leur environnement économique et social, et d'autres de création d'espaces d'installation destinés aux jeunes, primo-demandeurs d'emploi, parmi les diplômés de l'enseignement supérieur et des centres de formation. "Ces projets devraient permettre la création 10.000 emplois dont 1.000 pour les jeunes diplômés. L'ensemble de ces programmes devront faire aussi de la région un pôle actif de développement", affirme le directeur général du développement régional. Six projets pilotes pour 17 quartiers L'arsenal des programmes régionaux annoncés lors du Conseil ministériel du15 décembre qui sera achevé en 2016, prévoit le plan de développement urbain intégré d'un valeur de 900 millions de dinars, indique M. Kacem Borgi, englobe au total (1ère et 2e tranches) 100 cités et 600.000 habitants répartis sur toutes les régions. Six projets prioritaires dans les gouvernorats de Tunis et Kasserine seront réalisés prochainement, dans le cadre de ce programme. Le PDUI vise essentiellement la consolidation de l'infrastructure et des équipements collectifs, l'aménagement des espaces pour la création de sources de revenus et l'amélioration de la qualité de la vie. Les travaux de réalisation des projets préliminaires dans les gouvernorats de Tunis et Kasserine démarreront prochainement au profit de 76.000 habitants. Ils couvrent 17 quartiers dont Bab Souika, Halfaouine, Bab El Khadra, Bab El Assal et Sidi Abdessalem, Torbet El Bey, Beb Jedid, Essabaghine, Bab El Fella, Bab El Jazira, Sidi El Béchir, Sidi Ali Azzouz, Saïda Manoubia, Cité Hellal, Bir Aniba, El Omrane, Jebel Lahmar, ainsi que deux cités dans les villes de Kasserine et Sbeïtla. Pour ce qui est du plan de développement des zones frontalières, il a pour objectif de transformer les gouvernorats du Kef, Jendouba, Kasserine et Gafsa en espaces économiques intégrés au niveau régional. Environ 1.400.000 habitants profiteront des interventions de ce programme axé sur la mise en valeur des ressources naturelles et la promotion des circuits touristiques, culturels et écologiques. Les technopôles de Gafsa et Jendouba apporteront leur contribution à l'impulsion de la dynamique de développement dans ces deux régions et à la diversification de leur plate-forme économique. Les actions inscrites dans le cadre de ce plan focaliseront en outre la modernisation de l'infrastructure de base dans les régions répertoriées qui seront reliées entre elles, le développement de leur tissu urbain et des centres de transit de manière à renforcer le rayonnement des zones frontalières. Le plan de développement des régions sahariennes touchera les gouvernorats de Tozeur, Kébili, Médenine, Tataouine et Gabès et intéressera près de 1.200.000 habitants. Un plan visant la valorisation du potentiel non exploité dans ces régions connues pour la fragilité de leurs écosystèmes, la promotion des chefs-lieux des gouvernorats en tant que pôles de développement urbain et régional et l'utilisation rationnelle des ressources naturelles (agriculture, énergies renouvelables, ressources en eaux géothermiques, tourisme saharien…).