De nouveau, le développement régional se place au- devant de la scène nationale, renvoyant à l'importance de ce créneau dans l'approche réformatrice de la Tunisie du Changement, ainsi que dans l'effort de développement national qui n'exclut aucune région. Il s'agit d'une démarche cohérente qui a pour finalité d'être toujours à l'écoute des préoccupations et attentes des Tunisiens dont en particulier les plus nécessiteux, au service d'un développement équitable visant à consacrer les fondements d'une société équilibrée et solidaire. Une série de décisions et mesures ont été prises lors du Conseil ministériel réuni, mercredi, sous la présidence du Président Zine El Abidine Ben Ali et consacré aux projets de développement régional et à l'examen des programmes de développement ordonnés par le Président de la République à l'occasion de la célébration du 23e anniversaire du Changement. Il s'agit du plan de développement des zones frontalières, du plan de développement des régions sahariennes, du programme de développement rural intégré et du programme de développement urbain intégré. Le coût de ces interventions qui profiteront à quelque 6 millions d'habitants est estimé à 6.500 millions de dinars, soit l'équivalent de 6.500 milliards de millimes. M. Kacem Borji, directeur général du commissariat général au développement régional, a fait savoir que ces projets, qui seront fin prêts en 2016, ont pour objectif l'accélération du rythme du développement régional dans les zones ciblées par ces interventions et le renforcement du rôle des régions dans l'impulsion de la vie socioéconomique et l'amélioration des conditions de vie des habitants. Les travaux de réalisation de 6 projets pilotes dans les gouvernorats de Tunis et Kasserine démarreront prochainement au profit de 76 mille habitants. Ces projets s'inscrivent dans le cadre de la 2e tranche du programme de développement urbain intégré qui englobe au total 100 cités de 600 mille habitants, réparties sur toutes les régions. Les projets couvrent les quartiers de Bab Souika, Halfaouine, Bab El Khadra, Bab El Assal, Bab Sidi Abdessalem, Bab Jedid, Tourbet El Bey, Essabbaghine, Bab El Fella, Bab Al-Jazira, Sidi El Béchir, Sidi Ali Azzouz, Saïda El Manoubia, Cité Hélal, Bir Aniba et Jebel El Ahmar à El Omrane. Deux cités dans les villes de Kasserine et Sbeïtla sont également concernées par ces interventions. Ces projets pilotes, dont les travaux seront lancés prochainement, porteront sur la consolidation de l'infrastructure et des équipements collectifs et des espaces pour la création de projets privés, en plus de l'amélioration de la qualité de la vie dans ces régions. La 2e tranche du programme de développement rural intégré démarrera dans les jours à venir et ciblera 35 délégations de 937 mille habitants, moyennant un montant de 225 millions de dinars. Une approche participative sera adoptée lors de la réalisation des différentes composantes du projet. Elle mobilisera structures locales et régionales, société civile et compétences nationales et régionales. La première tranche du programme dont la réalisation a démarré en 2009 pour des investissements de 275 millions de dinars avait bénéficié à 55 délégations comptant 1.772.000 habitants. Parmi ses composantes, la réalisation d'une série de projets d'infrastructure, d'équipements collectifs et de loisirs et la création d'emplois. Le plan, de développement des zones frontalières a pour objectif la promotion des gouvernorats du Kef, Jendouba, Kasserine et Gafsa en des espaces économiques intégrés au niveau régional, arabe, maghrébin et international. Ce plan, qui profitera à près d' 1.400.000 habitants, a pour axes principaux la mise en valeur des ressources naturelles, à l'instar du massif forestier, des substances utiles et des circuits touristiques culturels et écologiques. Il s'agit, aussi, de la mise à contribution des technopôles de Gafsa et Jendouba pour impulser le rythme de développement dans ces deux régions et diversifier leur plate-forme économique. Autres actions inscrites dans le cadre de ce plan, la modernisation de l'infrastructure dans les régions ciblées qui seront reliées entre elles et le développement de leur tissu urbain. Il s'agit, en outre d'encourager les différentes activités économiques et de développer les centres de transit, de manière à renforcer le rayonnement des zones frontalières. Le plan de développement des régions sahariennes comprend les gouvernorats de Tozeur, Kébili, Médenine, Tataouine et Gabès et profitera à 1.200.000 habitants. Le plan vise essentiellement à valoriser le potentiel non exploité dans ces régions connues pour leurs conditions climatiques sévères et la fragilité de leur écosystème. Ces régions feront l'objet de travaux de consolidation de l'infrastructure et seront reliées entre elles et aux autres régions. Ce plan tend, également, à promouvoir les chefs- lieux de gouvernorat en tant que pôle de développement urbain et régional. Les efforts seront également axés sur l'utilisation rationnelle des ressources naturelles à l'instar de l'agriculture, des énergies renouvelables, des sources d'eau chaude, des produits du désert, ainsi que du tourisme saharien et économique.