L'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica) a salué, hier, la révolution du peuple tunisien pour défendre les valeurs de dignité et de fierté et son refus de toutes formes de répression, d'asservissement et d'exclusion qui ont mené à la marginalisation de nombreuses compétences tunisiennes dans tous les domaines. L'Utica a affirmé qu'il a choisi au cours de cette période de prendre ses distances vis-à-vis des conflits politiques marquant la scène nationale et d'intensifier ses efforts visant la reprise, le plus rapidement possible, de l'activité économique du pays. Le patronat tunisien a indiqué que cette position, contrairement à ce que prétendent certains, ne constitue, en aucun cas, une absence, un manquement ou une insensibilité vis-à-vis des préoccupations du peuple. Au contraire, a souligné l'utica, l'organisation était, et continue d'être, plus que jamais, à l'écoute des préoccupations de tous les professionnels, industriels, commerçants et artisans. Le patronat tunisien a exhorté, ainsi, tous les fournisseurs, les commerçants et les professionnels à rouvrir leurs commerces et reprendre leurs activités pour satisfaire les besoins des citoyens dans les différentes régions. L'Utica a, aussi, renouvelé l'engagement des hommes d'affaires à poursuivre leurs efforts pour créer des emplois dans toutes les régions du pays. ------------------------------------------------------------------------ Démission de Hédi Djilani M. Hédi Djilani a démissionné de la présidence du bureau exécutif de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica) au cours d'une réunion du bureau tenue, hier, à Tunis. La réunion du BE se poursuit actuellement pour une nouvelle répartition des responsabilités, a indiqué à l'Agence Tunis Afrique Presse une source de l'Utica. M. Djilani a ensuite indiqué dans une lettre destinée à l'Utica «qu'il ne justifie pas les erreurs qu'il aurait commises sous des pressions que tout le monde subissait». «Je n'accepte pas que l'on mette en doute ma loyauté envers la Tunisie et les efforts que j'ai déployés au service de l'Utica» écrit-il dans cette lettre. Il a appelé, dans cette missive, a préserver l'organisation patronale ainsi que les emplois et les sources de revenus qui constituent un acquis pour le pays et ne sont en aucun cas liés à des noms ou à des personnes.