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Deux révolutions en 60 ans
OPINIONS
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 01 - 2011


Par Béchir BEN SLAMA
La révolution que le peuple tunisien a déclenchée le 14 janvier 2011 contre l'arbitraire, la tyrannie et la corruption est la deuxième révolution populaire de grande ampleur lancée en soixante ans par les enfants de cette nation qui luttent sans relâche pour la dignité, pour la liberté et la modernité. Notre peuple a souffert de voir succomber d'héroïques martyrs, dès l'étincelle allumée par Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid, puisse Dieu leur accorder Sa miséricorde.
La première révolution a été déclenchée le 18 janvier 1952, lorsque le peuple tunisien a revendiqué sa liberté, la maîtrise de son destin et une vie digne, dénonçant le colonialisme, la perte de l'identité, le pouvoir absolu, la corruption et le népotisme. A cette époque, tous les constituants d'une révolution populaire se sont conjugués pour déclencher la lutte, après des décennies de troubles et de soubresauts écrasés dans le sang. Toutes les composantes de la société tunisienne se sont alors unies, loin des idéologies et du sectarisme, du régionalisme et d'autres maux qui altèrent le sentiment de citoyenneté. Ces différentes composantes de la société étaient pilotées par deux forces soudées dans un seul élan : le parti du Néo-destour conduit par Habib Bourguiba et l'Union générale tunisienne du travail menée par Farhat Hached. Au fil des années, cette résistance inflexible a été couronnée de succès en arrachant l'indépendance de la Tunisie grâce à ses martyrs et ses héros.
Et voici la deuxième révolution populaire qui prend de court tout le monde malgré les multiples symptômes qui annonçaient son imminence, du fait de la conjonction des luttes de toutes les composantes de la société civile : partis politiques, associations, différentes ligues et notamment l'Union générale tunisienne du travail qui est restée après l'indépendance le contre-pouvoir effectif. Malheureusement, le Rassemblement constitutionnel démocratique, qui se prétendait être le continuateur du combat engagé par le Néo-Destour n'a été que l'instrument assigné par Ben Ali pour consolider son pouvoir tyrannique corrompu. L'ironie du sort fait qu'un grand nombre de destouriens s'étaient acharnés à vider le parti des militants respectables et l'avaient offert sur un plateau au tyran Ben Ali. En vérité, il faut reconnaître que cette déviation des principes de la révolution a commencé à corroder le système politique tunisien lentement et obstinément peu après l'indépendance, sous l'effet des rivalités et des secousses successives.
Et aujourd'hui, alors que la volonté du peuple a aboli le pouvoir de Ben Ali et a commencé à réaliser ses premières victoires grâce aux forces vives qui soutiennent la détermination du peuple tunisien et qui croient en la démocratie et à la liberté, il faut faire attention aux dangers qui la guettent, comme ce fut le cas pour la première révolution. Malgré le degré de maturité atteint par toutes les strates du peuple tunisien, il convient de rester vigilant pour ne pas se laisser entraîner par les forces qui voudraient accaparer les fruits de la révolution ou se l'approprier, déjouer les menées tentées par des parties étrangères, par les idéologues ou les ronds-de-cuir qui restent rivés aux méthodes et pratiques méprisables inculquées par le régime de Ben Ali.
J'estime aujourd'hui que la révolution du peuple tunisien ne risque pas de pâtir de ce qu'avait pu subir la première révolution dans sa lente régression et cela aussi longtemps que l'Union générale tunisienne du travail accomplira son rôle de contre-pouvoir vigilant, aussi longtemps que notre armée et nos braves soldats ainsi que nos forces de sécurité patriotes demeureront les sentinelles de cette révolution bénie, et tant que toutes les composantes de la société civile tunisienne, y compris ceux parmi les militants irréprochables du Néo-Destour, agissent pour prévenir la discorde et les conflits inutiles, éviter la démagogie et veiller à bâtir une nouvelle Tunisie démocratique et libre pour tous ses citoyens sans distinction.


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