Alors que dans bon nombre de sociétés, d'établissements et d'institutions, le personnel s'est insurgé contre les premiers responsables et les directeurs, dont certains ont été obligés — parfois par la force — de quitter leurs bureaux et alors que les griefs (objectifs et subjectifs) s'accumulent et parviennent en cascade aux médias, aux commissions d'enquête et aux ministères concernés, le contre-exemple nous vient des Archives nationales dont les travailleurs et les cadres se sont opposés à l'intrusion de leur ancien directeur général (retraité) et de deux acolytes dont il était accompagné. Ce monsieur qui a semé la pagaille, poussant l'irrespect des lois jusqu'à vouloir «éjecter» la directrice générale actuelle et installer à sa place, illico presto, un proche à lui qu'il a choisi de son propre chef, a dû rebrousser chemin face à la réaction hostile du personnel des Archives nationales, ouvriers et cadres confondus. C'est ce qui ressort du communiqué que nous avons reçu et des témoignages que nous avons recueillis. Mieux, cet ancien directeur général (voir fac-similé) est clairement dénoncé pour ses agissements (lorsqu'il était en fonction) qui allaient de l'exclusion jusqu'à la tyrannie. Les 53 signataires du communiqué, entre cadres et techniciens, sur les 70 (fonctionnaires et ouvriers) que compte cette institution nationale, affirment, d'un autre côté, leur attachement à leur première responsable pour les réformes et les améliorations qu'elle a introduites, les droits qu'elle a rétablis et pour l'implication du personnel dans les prises de décision. Voilà un exemple à suivre qui démontre la responsabilité et le sens de la citoyenneté du Tunisien d'aujourd'hui et de demain, qui refuse l'anarchie et qui défend les acquis du pays. Bravo, mesdames et messieurs des Archives nationales.