La venue de Maher Kanzari à Bizerte a permis aux Cabistes de prendre confiance en leurs moyens dès le premier match à Tunis Après avoir réussi son entrée à la tête de l'équipe cabiste, en arrachant un nul mérité contre le CA à El Menzah, Maher Kanzari n'a pas eu à travailler sous pression par la suite dans l'optique du match face à l'EST. Les événements que l'on a vécus étaient venus annuler purement et simplement la 2e journée entrant dans le cadre de la phase retour, le match contre l'EST étant donc reporté pour après la trêve. Et là, le coach bizertin ne pouvait espérer une meilleure situation, situation qui lui permettra sans doute de bien évaluer l'effectif qu'il a sous la main. Ce n'est pas pour déplaire à Maher Kanzari de bénéficier d'une pause. Il dit d'ailleurs à cette occasion : «La reprise de la compétition étant fixée au 20 février prochain, nous allons pouvoir nous entraîner dans de bonnes conditions. Le facteur temps aidant, nous ferons en sorte que les automatismes se soignent, s'améliorent et s'assimilent pour être prêts lors de nos prochaines confrontations». Epaulé par Youssef Zouaoui dans son rôle de manager général, l'entraîneur cabiste saura certainement surprendre plus d'un adversaire. Ce bicéphalisme à la tête du club nordiste constitue un atout de plus pour les camarades de Farouk Ben Mustapha. En effet, les deux techniciens semblent se compléter parfaitement, travaillant mano a mano. Tous ensemble ! Privé de six joueurs-clés, à savoir Ben Mustapha, Mbarki, Baratli, Jabbari, Jaziri, Hadj Mabrouk retenus en équipe nationale A et avec les olympiques, Maher Kanzari donnera l'occasion en cette période à beaucoup de jeunes de se distinguer. Nous pensons à Mathlouthi, Ouerghi, Bouhaleb, Machani, Laâbidi, Chehibi, etc. Le Sénégalais Youssofa, dont on dit du bien, a une belle opportunité pour étaler son talent et s'imposer dans le compartiment de l'entrejeu. L'entraîneur nordiste, qui a déjà apporté son empreinte dès son premier match, en effectuant un coaching gagnant, saura tirer le meilleur de la cuvée. L'une de ses principales missions au CAB est de poursuivre le travail entamé depuis l'année dernière, la formation des jeunes. Mais il n'est pas exclu que l'équipe cabiste relève également des défis dans l'immédiat. Les protégés de Kanzari se situent actuellement dans le ventre mou du tableau, un classement non conforme à leurs moyens techniques et matériels. Outre la formation, il s'agit donc de progresser à ce niveau d'autant que les supporters bizertins sont exigeants et c'est légitime ! Former et séduire à la fois, tel est le pari des responsables cabistes ! Comment y parvenir ? La matière est là, il faudrait une union sans faille : tous ensemble ! Avec le vent de démocratie, de liberté et de transparence qui a soufflé sur notre pays, le CAB, qui a souffert, comme d'autres clubs, de la partialité de l'arbitrage et de décisions fédérales injustes — voire du huis clos —, ne pourra plus désormais être volé. Le manque à gagner était non négligeable lors du décompte final. Cela augure d'une concurrence saine et juste ! Les Cabistes n'auront plus à se plaindre dorénavant. Ils n'ont plus qu'à se retrousser les manches et travailler comme il se doit en professionnels. Le coach Kanzari a aujourd'hui le temps nécessaire pour redresser la barre dans le bon sens. Il a le soutien de tous. Son expérience, sa volonté de réussir et son sérieux l'aideront sûrement à bâtir rapidement une équipe respectable, le CAB ayant besoin de retrouver son aura!