Accusation de part et d'autre, blocage et déficit de communication : pas d'assemblée et pas d'élections le 16 juin a priori. Enième rebondissement au sujet des élections au CA. On avait cru que tout allait dans le bon chemin et que l'on avait atteint un accord définitif entre toutes les parties. Faux. Complètement faux. On est revenu à la case départ avec une première «info» : pas d'assemblée générale extraordinaire aujourd'hui pour mettre à jour les statuts et proposer un projet qui coupe avec les aberrations du passé. C'est renvoyé à une date ultérieure, comme l'indique le communiqué officiel du comité directeur du CA. Enorme désillusion pour ceux qui croyaient que le CA a trouvé la solution au problème de succession de Jamel Atrous. Jusqu'à cette heure, les élections sont renvoyées aux calendes grecques. A qui la faute? Au comité de J. Atrous qui fait tout, selon ses détracteurs, pour empêcher la passation, ou bien aux commissions des élections et de la rédaction des statuts qui veulent tout bloquer et favoriser un candidat, selon le comité du CA? Nous n'avons pas tous les éléments qui nous autorisent à trancher. On vous transmet les positions de chacun des deux camps. Une chose est sûre : ce qui se passe actuellement ne fait qu'aggraver la situation. Ce sont des scènes qu'on a cru révolues, mais voilà qu'au CA, on adore le chaos et les crises. 1ère position : comité directeur C'est celle du comité directeur du CA qui accuse le comité de rédaction des statuts de prendre trop de temps pour préparer et délivrer le projet des statuts au comité directeur. Pour ce camp, c'est l'actuel bureau qui doit recevoir une copie des statuts 5 jours avant la date de l'assemblée. Le temps de faire l'impression de ce projet et d'achever les détails de l'organisation. On reproche aussi à l'autre camp la déferlante des communiqués et les attaques répétées contre les dirigeants du CA. Légalement, c'est l'actuel bureau directeur qui est habilité à tenir les élections et à veiller à leur bon déroulement. La tendance est, pour le moment, au renvoi des élections jusqu'à la fin de la saison. Mais y aura-t-il un moyen de rejeter cette vague de contestations du public? 2e position : les deux commissions Dans le camp des commissions, la version est opposée. On accuse le comité directeur d'avoir tout fait pour empêcher la passation et la tenue des élections. Selon ce camp, les projets des statuts sont prêts, mais c'est le comité directeur du CA qui bloque tout : il ne veut pas fixer de dates, il négocie sa sortie en essayant de limiter les frais. Pas de collaboration, et une envie d'esquiver ses obligations : il y a même plus grave. Selon les deux commissions, l'actuel bureau directeur aurait informé Slim Riahi, l'homme-providence du CA, ces jours-ci, que les nouveaux statuts proposés allaient réduire le pouvoir du futur comité directeur. Il serait donc plus intelligent de ne pas reconnaître le projet qui doit être soumis à l'assemblée. Et maintenant? Nous sommes dans une situation conflictuelle et complexe en même temps. Ça tourne déjà au bras de fer entre les deux parties. Jamel Atrous tient toujours à sa légitimité électorale et refuse toute pression externe pour l'obliger à quitter maintenant son poste. On parle de négociations entre lui et Slim Riahi pour résorber les dettes. On parle aussi de la date du 8 juin comme date solution qui ouvrirait les portes devant l'intenable Slim Riahi. C'est encore tôt de se prononcer. Mais pour le moment, il n'y a pas de signes positifs. Tout porte à croire que la situation va se bloquer davantage.