L'information est d'une importance capitale, des chercheurs français sont parvenus, au bout d'une dizaine d'années de recherche, à mettre le doigt sur la cause d'une des morts les plus mystérieuses que l'humanité ait jamais connue: la mort subite du nourrisson . De son nom entier «mort subite et inexpliquée du nourrisson» (MSN), celle-ci, qualifiée également de syndrome, a, de tout temps, hanté l'humanité. Le phénomène est en effet curieux et intrigant; le nourrisson, couché quelques heures auparavant, apparemment en excellente santé, est retrouvé mort dans son berceau. Rien, dans les jours qui ont précédé le décès, n'indique que le bébé ait souffert d'un quelconque mal ou malaise. L'énigme est totale et le mystère si inexplicable, que le bon sens populaire, perdant toute logique en la matière, attribue la mort du bébé à un oiseau. L'oiseau incriminé ne serait autre que le hibou qui, envieux et jaloux, et profitant de l'inattention des parents, se hâte de leur ravir l'âme de leur bébé. Cette croyance a la peau dure, et malgré l'évolution des sociétés, beaucoup y croient encore. L'oiseau devrait, en toute logique, être réhabilité car, et si l'on en croit les chercheurs français, le seul responsable de cette tragédie ne serait autre que le nerf vague qui régule normalement les battements du cœur. S'il fonctionne d'une manière excessive, il peut amener à un arrêt cardiaque. Dans le cas où la découverte est confirmée, une simple prise de sang, effectuée à la naissance, avertirait sur les bébés à risque. Selon les chercheurs auteurs de la découverte, un traitement préventif suivrait alors, d'autant plus que les médicaments appropriés existent. Comme on le constate, et si cela s'avère vrai, la science aura définitivement tranquillisé les générations de parents à venir sur le sommeil de bébé. Car, la MSN, et bien qu'on n'en parle pas beaucoup, est un vrai drame familial quand elle survient. Or, malheureusement, elle survient en nombre important. Il faut cependant remonter aux années 70 et jusqu'à la fin des années 80 pour enregistrer le plus grand nombre de MSN: 1.700 par an en France. Les Anglo-Saxons observent le même phénomène chez eux et finissent tout autant que le reste des chercheurs dans le monde, à le lier à une mode qui s'était emparée des parents à l'époque: faire dormir bébé sur le ventre. Revues spécialisées, pédiatres, puéricultrices, tout le monde recommandait avec insistance la nouvelle manière de coucher le nourrisson. Elle était censée aider l'enfant à mieux respirer, à éviter la chute en arrière de la mâchoire et de la langue, ainsi que l'inhalation d'aliments ingurgités. A la fin des années 90, des contre-ordres venus des pays anglo-saxons ont de nouveau fait état de recommandations de coucher bébé sur le dos comme l'ont toujours fait les ancêtres de nos ancêtres. Le résultat ne s'est pas fait attendre et le nombre de décès inexpliqués a chuté d'une façon spectaculaire, sans pour autant disparaître totalement. Aujourd'hui, l'espoir de mettre fin et définitivement à la MSN semble être réellement à portée de main, et les mères angoissées n'auront plus à être obligées de secouer bébé endormi, pour voir s'il continue de respirer normalement.