Le secteur du tourisme préoccupe les professionnels et cause beaucoup de soucis aux citoyens dans la zone Djerba-Zarzis. En effet, les touristes qui résident actuellement dans la région ne dépassent pas les 1.500. Et, 36 hôtels sont complètement fermés pour des travaux d'entretien et de maintenance. Pour en savoir plus sur ce domaine, nous avons contacté M. Med Moncef M'charek, membre de la FTH qui nous a parlé sans ambage. «Concernant la fédération, il s'agissait tout simplement d'une mascarade. Son statut doit changer dans la mesure où beaucoup de choses sont à revoir. Il faut augmenter le nombre de ses membres pour que toutes les régions soient représentées. On parle maintenant de Tourisme saharien, écologique, culturel, médical, sportif, de croisière, thalasso… Pourquoi donc limiter le conseil exécutif à 10 membres seulement qui prennent des décisions concernant des régions qu'ils ne connaissent même pas. Il ne faut pas, non plus, qu'il y ait de cumul dans les fonctions, dorénavant. A présent, il y a celui qui est à la fois président d'une fédération régionale, membre, de la fédération nationale, membre du conseil exécutif et président de commission. Le siège doit également changer de place pour être au juste milieu, à Sfax, par exemple, entre le Nord, le Sud, l'Ouest, le Sahel et le Cap-Bon. C'est ça la décentralisation et c'est plus commode pour tout le monde. Le nombre de fédérations régionales ne devra pas se limiter à 8. Chaque zone a droit à une fédération. Et, le budget versé ne doit pas être dépensé uniquement dans la ville où siège cette instance, comme c'est le cas pour Djerba-Zarzis. Pour ce qui est de la saison 2011, il vaut mieux penser à une vraie mise à niveau et faire en sorte qu'elle soit une année sabbatique. S'occuper un peu plus de la propreté environnementale, la formation du personnel, la crédibilité, la prestation de service, la qualité du produit présenté. A l'avenir, il faut libérer le transport aérien (l'open sky). Laisser les avions venir de Russie, d'Angleterre… et ne pas perdre de vue le marché des pays nordiques, notamment en hiver. Tolérer le payement en ligne et donner plus de liberté au client, au lieu de céder aux pressions des tour-opérateurs. Les prix sont aussi à reviser. Il faudrait fixer un prix plancher selon un barême bien déterminé ou selon le nombre d'étoiles, et ne jamais tolérer le bradage des prix. Les programmes de publicité et les représentants à l'étranger sont à éliminer parce qu'ils sont d'une crédibilité douteuse et servent tel ou tel responsable. Il serait bon aussi de ne plus gaspiller de l'argent sous le titre de fonds de soutien aux endettés. Le métier d'hôtelier est délicat et celui qui n'est pas du domaine rencontrera sûrement des difficultés. Les pérégrinations un peu partout dans le monde pour soidisant promouvoir le tourisme en Tunisie, sont également à proscrire. La mise à niveau suffit, c'est la condition sine qua non pour faire de notre pays une destination privilégiée, sans propagande. Enfin, réduire le nombre d'heures de travail et les baisser à 40 par semaine au lieu de 48, actuellement, pour créer d'autres postes d'emploi».