• L'aide humanitaire se renforce Au poste frontalier de Ras Jedir, le nombre de réfugiés de nationalité arabe diminue, alors que celui concernant les autres nationalités augmente sans cesse et des milliers d'entre eux sont toujours de l'autre côté de la frontière. 2.600 ressortissants ont pu atteindre le territoire tunisien hier matin. Mais la marée humaine qui se trouvait à Echoucha et à Ezzekra n'est plus comme avant, et de nombreux bus continuent à assurer le transfert de ces réfugiés, jour et nuit, vers l'aéroport de Djerba-Zarzis surtout, en attendant l'arrivée de deux bateaux, l'un français et l'autre égyptien, au port commercial de Zarzis. D'un autre côté, l'apparition de quelques maladies transmissibles sème un peu la panique au sein des équipes médicales bénévoles qui sont sur les lieux. Trois malades (bengalis) ont été isolés dans une tente à part. «Il s'agit de maladies graves et transmissibles», nous confie Dr Majid. On a noté également un cas de décès (Egyptien) à Ras Jedir et la naissance de deux bébés (égyptiens) à l'hôpital de Ben Guerdane. Par ailleurs, Mme Kristalline Geva, l'envoyée de l'Union européenne qui a été empêchée de tenir un point de presse, jeudi après-midi, a proposé dans son rapport une aide à la Tunisie de 30.000 euros au lieu de 10.000 euros prévus précédemment. L'impact de l'exode massif sur le tourisme au Sud-Est La saison estivale pointe déjà à l'horizon et les spécialistes du domaine hôtelier font actuellement de leur mieux pour ne pas la rater. Actuellement, il y a quelques hôtels qui travaillent à Zarzis et le nombre de touristes est estimé à quelques centaines. Toutefois, l'exode massif des Asiatiques qui fuient la Libye oblige ces derniers à passer une nuit ou deux à Zarzis, tout comme les médias qui sont venus de toutes parts. La présence massive de cette frange de clients joue, en quelque sorte, le trouble-fête pour les autres résidents, comme en témoignent leurs réclamations à l'hôtel «Odyssée» et à l'hôtel «Jektis». «Le commissaire régional au tourisme, à Djerba, aurait dû intervenir pour héberger ces milliers de Chinois à part. Il y a des unités touristiques qui sont toujours fermées, au lieu de les loger dans des hôtels occupés par quelques dizaines de clients qui cherchent le soleil et le calme. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle deux tour-opérateurs ont tenu une réunion d'urgence pour étudier le problème à l'hôtel «Odyssée», souligne M. Mohamed Moncef M'charek, membre national de la Fédération de l'hôtellerie.