Une seconde d'inattention a coûté cher au onze national, privé d'une victoire à sa portée Le résultat final acquis face à l'Angola laisse planer un goût d'inachevé. Le onze national, qui avait ouvert les hostilités en trouvant rapidement le chemin des filets par Msakni, auteur d'un superbe but au passage, allait déchanter en fin de rencontre. L'Angolais Kali pique une tête et égalise durant le temps additionnel. Le football est ainsi fait. Aujourd'hui, il ne faut surtout pas se leurrer, mais plutôt tirer les bonnes conclusions. Sami Trabelsi avait, à l'occasion, aligné un onze expérimenté, à l'image de Adel Chedly, qui a été préféré à Korbi. L'Etoilé fera de son mieux avant de céder sa place au «Sang et Or». Le onze national était, avec l'entrée de Chehoudi à la place de Kasdaoui, plus équilibré et pouvait même faire basculer la balance. Or, quand on rate, on encaisse. Le tort des Tunisiens sans doute est d'avoir cru trop vite à la victoire. C'est d'ailleurs un problème de mentalité dont souffre notre sport roi. Ce match nul, évitable du reste, demeurera en travers de la gorge. Kasdaoui, avant son remplacement, et Chehoudi principalement auraient pu mettre leurs camarades à l'abri et leur éviter les sueurs froides de fin de match. Il ne faut pas se lamenter outre mesure, d'autant que les chances de qualification sont fondées et ce point pris face à l'Angola n'est pas négligeable. Une question de concentration L'équipe de Tunisie aurait pu rester sur orbite et coller davantage aux basques du Sénégal, victorieux du Rwanda (2-0). Rien n'est perdu, et il va falloir maintenant redresser la barre. Si l'équipe a fait preuve d'une bonne tenue physique, c'est vers le côté mental que le staff technique devra lorgner. Il est impératif d'apporter les correctifs nécessaires. Sami Trabelsi devra communiquer davantage avec ses joueurs. Il devra aussi les mettre plus en confiance. Le problème de l'équipe est un problème de concentration et il n'est pas insurmontable. Le groupe devra faire des efforts et rectifier le tir. L'occasion va se présenter vendredi lors du second match de groupe face au Rwanda. On espère, d'un autre côté, que le Sénégal soit tenu en échec par l'Angola. L'enjeu ne devra pas cette fois bloquer les joueurs. La qualification se jouera peut-être lors de ce rendez-vous contre les Rwandais. L'équipe de Tunisie n'effectuera pas un saut vers l'inconnu, dans le sens où l'adversaire est constitué dans sa majorité des joueurs des Forces Armées qui avaient récemment donné la réplique au Club Africain dans le cadre du premier tour éliminatoire de la Ligue des champions d'Afrique. Souissi, Ben Yahia et Jaouachi seront d'un service certain à leur coach au niveau des informations à fournir. Face au Rwanda, les joueurs devront être concentrés jusqu'au coup de sifflet final et faire preuve de lucidité avant le grand rendez-vous face au Sénégal où il sera, on le souhaite, question de leadership.