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Pour une chanson à thème mais pas à terme
Musique engagée
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 03 - 2011

Il était une fois la chanson tunisienne. Quand elle était nationaliste, cette chanson chantait Bourguiba. Bourguiba est beau. Bourguiba est grand et intelligent. Bourguiba a libéré la Tunisie.
Quand elle ne chantait pas Bourguiba, cette chanson vantait sa politique et l'appuyait dans ses campagnes, de la coopérative au planning familial, en passant par la propreté à la façon de s'habiller et j'en oublie.
À un certain moment, on confondait entre une chanson et un bulletin d'information, tellement cette chanson collait à l'actualité du président et couvrait ses activités. Tour à tour, nous eûmes droit, en effet, à des chansons sur les colonies de vacances, les élections législatives anticipées, l'équilibre régional, etc.
Subitement, « La nouvelle ère », le fameux Sept. Les chanteurs de Bourguiba se sont tus. Ils sont mis au frigo et leurs chansons ont été placées sous clés dans les coffres de la Maison de la radio et de la télé.
Et depuis, il n' y a plus eu des chansons du président mais des chanteurs de la présidence, nuance. Une poignée de chanteurs. Une élite privilégiée, je dirais, qui avaient tous les droits et animaient surtout gratos les fêtes familiales de la famille déchue.
Le poison qu'ils chantaient n'avait aucun thème précis, mais quand ils chantaient, on savait qu'ils chantaient pour le président et sa femme. Et ceux qui n'aimaient pas ce qu'ils chantaient, on les faisait chanter. On les programmait d'ailleurs à tout bout de chant…pardon…à tout bout de champ. Ils ne rataient aucun rendez-vous septnovembriste. Ils nous les imposaient avant et après un discours présidentiel. Les hauts-parleurs débitaient leurs chansons dans les cellules du RCD, les jours de fêtes nationales. On les envoyait chanter pour la colonie tunisienne à l'étranger et c'était eux qui meublaient les galas de la coupole dans toutes les occasions qui avaient un sens pour la patrie.
Et puis un beau jour, la Révolution.
Rebelote !
Les Benaliettes ( comme Cloclo avait ses Claudettes) sont parties.
Prises de court, les radios tunisiennes ont commencé par diffuser les chansons engagées de Marcel Khalifa, Cheikh Imam, Mejda Roumi, etc. Ce sont des chansons de très grande qualité, bien que quelque peu dépassées, s'agissant pour l'essentiel d'airs conçus pendant les années où le communisme avait encore un sens.
Mais ça fait tout de même bizarre de sortir du vieux matériel en cette révolution de la jeunesse.
Heureusement, il est resté encore quelques chanteurs tunisiens qui ne se sont pas mouillés et qui peuvent aujourd'hui représenter dignement la chanson tunisienne et meubler les grandes occasions.
Les jeunes eux aussi ont sorti leur chanson engagée qui, il y a quelques mois, était interdite et n'avait droit de cité qu'en cachette sur le web. Ils sont sortis de l'ombre et entament aujourd'hui une carrière au grand jour.
Ça commence donc à bouger du côté, du rap et d'autres musiques contemporaines jeunes qui, aujourd'hui, ont leur place dans nos radios et télés et dans les salles de concert.
Mais ces musiques jeunes doivent faire très attention en ce moment précis. Car leur succès risque de ne durer que le temps de la surprise.
Très vite, en effet, nous nous habituerons à l'audace de leurs paroles, à leur franc-parler et à la légèreté de leur musique. Nous exigerons alors de la qualité, tant sur le plan de la musique que côté paroles. Nous exigerons de la bonne musique.
Une musique aussi bonne que celle laissée par Marcel Khalifa ou Cheikh Imam qui ont malgré tout résisté à toutes les vagues.
Alors de grâce, faites-nous une chanson solide, une chanson capable de supporter le poids des ans. Faites-nous une chanson à thème et pas une chanson à terme. Une chanson à long terme.


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