Le titre du livre de M. Tahar Gallali L'homme et la terre, une liaison dangereuse, édité par Sahar (Centre de publication universitaire) est déjà révélateur du contenu qui met en exergue un risque permanent pour la nature, à savoir l'homme. Le commun du mortel sait déjà que les activités industrielles et l'exploitation abusive des ressources pour satisfaire les différents besoins de consommation ont largement nui au milieu naturel, à la couche d'ozone et ont provoqué des changements climatiques déjà perceptibles, caractérisés, notamment, par l'effet de serre et les inondations. M. Gallali va plus loin : "Dans la thèse dominante, devenue également la thèse de référence qui structure la position des Etats et des organisations internationales, la cause est extérieure. La main de l'Homme est plus que suspectée pour expliquer le réchauffement climatique qui se dessine". D'où la nécessité de mettre en exécution dans les meilleurs délais les mesures prises au niveau mondial et de respecter les engagements pour sauver la Terre avant qu'il ne soit trop tard. La terre est notre bien à tous et nous devons être solidaires pour la sauver et préserver les ressources naturelles. D'ailleurs, l'auteur évoque "le clivage Nord/Sud ou la césure des temps présents". Et d'expliquer que "ce grand partage nature/culture deviendra si commun dans la culture dominante de l'époque, la culture occidentale que beaucoup la croient fort ancien, voire exclusif. On ne s'apercevra de ses conséquences sur le dysfonctionnement de la Terre que plus tard, au XXe siècle lorsque les crises sont devenues à répétition, multiformes et alarmantes". Par ailleurs, l'auteur estime que le facteur qui a certainement le plus agi pour faire de ce dualisme nature/culture une préoccupation mondiale majeure, l'arrivée quasi-soudaine des pays émergents sur la scène internationale."Ils ont fait rapidement pour se positionner en rudes concurrents aux pays du Nord sur leur propre terrain de prédilection : la science et la technologie". Les cinq chapitres de ce livre abordent "la Terre et l'Homme comme ils ne vont plus ensemble", "Retour sur nos parcours respectifs", "Le risque global, climatique ou la grande préoccupation d'aujourd'hui", "Serons-nous voués à n'être désormais que les spectateurs de l'inévitable", "Pour en débattre : que faire…". Justement, il faut en débattre de tous ces maux de la Terre pour trouver des solutions radicales et surtout applicables partout. Et ce n'est pas les résolutions qui manquent. Les différents congrès, conférences et ateliers organisés au niveau national, régional ou mondial avaient débouché sur de nombreuses résolutions et recommandations approuvés pourtant non appliqués totalement sur le terrain. M. Gallali pense, de son côté, que "face à la menace climatique tout semble se passer comme si la solution à la crise Homme/Terre ne pouvait se dessiner qu'au moment où les grands décideurs de ce monde se trouveraient eux-mêmes directement menacés." Ce livre comporte une analyse au sujet de l'implication de l'Homme dans la dégradation du milieu naturel. Les décideurs n'ont pas donné par le passé l'importance qu'il faut au milieu naturel et tentent de trouver des remèdes actuellement pour sauver les meubles. Mais certains pays n'ont pas encore jugé bon d'agir.