Depuis des années déjà, le secteur bancaire tunisien n'a cessé de bénéficier d'une attention particulière, compte tenu de la place de choix qu'il occupe au niveau de la mobilisation de l'épargne, du financement de l'économie et de la préservation des grands équilibres internes et externes. Le 12e point du programme présidentiel «Ensemble, relevons les défis»consolide cette orientation. Il reflète le pari fait par le Chef de l'Etat sur le secteur bancaire afin de lui conférer plus de valeur ajoutée et de lui permettre de jouer pleinement son rôle, notamment pour ce qui est du renforcement de la capacité de l'économie nationale à faire face aux chocs exogènes. Ce point revêt, par ailleurs, une dimension stratégique dans la mesure où il vient renforcer le processus de réformes engagé au profit du secteur bancaire, dont la consolidation de ses assises financières, l'amélioration de la qualité de ses services et la mise en place d'un système bancaire actif au service du développement. Le but étant de faire passer la contribution des services bancaires au PIB à 5% d'ici 2014 contre 3% actuellement. En outre, et dans la perspective d'améliorer la qualité des services bancaires, le gouverneur de la BCT a annoncé, lundi dernier, lors de la Journée mondiale du consommateur, que la profession se verra bientôt dotée d'un code de déontologie et un référentiel d'éthiques réglementant les pratiques quotidiennes au sein des banques et des institutions financières et qui aura pour avantage de renforcer la confiance entre la profession et la clientèle. Toujours dans une logique d'amélioration, il est prévu de généraliser les services bancaires à distance dans le cadre de l'objectif prévu par le programme présidentiel 2009/2014 portant sur l'augmentation du nombre des représentations bancaires, d'une agence pour 8.500 personnes à une agence pour 7.000 personnes à l'horizon de 2014, ce qui nécessite la création de 400 nouvelles agences. On procédera également à l'élargissement des prérogatives du médiateur bancaire, l'introduction de la spécialisation dans l'organisation des agences bancaires et l'amélioration des conditions d'accueil et de prise en charge de la clientèle en leur sein, outre l'adoption de la transparence dans le domaine de la tarification du coût des prestations de services bancaires. Il convient de même de rappeler l'importance du rôle dévolu à l'Observatoire des services bancaires (OBS), structure dont la création avait été ordonnée par le Chef de l'Etat dans le cadre du programme national de la promotion de la qualité des services financiers. D'ailleurs, depuis sa création, les autorités compétentes, à leur tête l'institut d'émission, n'ont cessé de souligner la nécessité pour l'observatoire, les banques et la profession de redoubler d'efforts pour atteindre un niveau de qualité conforme aux normes internationales. Outre cette structure, les rendez-vous consacrant la qualité des services comme étant le socle de la modernisation de l'activité bancaire ne tarissent pas, à l'instar des salons dédiés à la qualité des services bancaires et le Prix du Président de la République pour la qualité des services bancaires, qui s'affirment comme de véritables stimulants de la promotion des prestations bancaires et financières. Pour ce qui est du dispositif d'évaluation de la disponibilité des distributeurs automatiques de billets et les moyens d'améliorer leur permanence, il a permis d'améliorer sensiblement la qualité des services fournis à la clientèle et d'augmenter le niveau de disponibilité des DAB. Ainsi, le taux de disponibilité pour le mois de février 2010 atteint 96,65%, contre 94.1%au cours de juillet 2009. Parallèlement, le délai moyen de reprise après un arrêt de service d'un DAB est passé de 34 minutes en juillet 2009 à 26 minutes le mois écoulé. En outre, le paiement électronique via Internet ou par le biais des cartes bancaires ou postales est en constante croissance en Tunisie. Cette croissance est estimée, en 2009, à 32% en ce qui concerne le nombre des opérations et 57% pour ce qui est du chiffre d'affaires par rapport à 2008. Le nombre des commerçants adhérant à ce système s'élève, quant à lui, à 250 contre seulement 150 durant la même période. Des résultats probants qui incitent à aller encore de l'avant sur la voie de la qualité et de réaliser, ce faisant, les objectifs nationaux en la matière.