Ces derniers viennent de se manifester avec un «sit-in» pour «dégager» le président, le bureau directeur et le responsable du centre de formation des jeunes La JSK dispose d'un comité des supporters étroitement lié au bureau directeur et dont le président fait partie. Normalement, son rôle consiste à encadrer les supporters, lors des matches officiels, à mobiliser les foules en cas de crise, d'opération sauvetage ou de lutte pour l'accession et à organiser les excursions et les déplacements des fans. Mais depuis la désignation, à la mi-saison, de M. Hassen Hlioui à la tête du comité des supporters, ce dernier s'est offert aussi les prérogatives de la commission de soutien, seule habilitée à collecter les dons et les contributions des fans et sympathisants. De même, ce comité se charge d'organiser des tombolas gratuites avant le coup d'envoi des matches disputés à Kairouan pour encourager l'affluence des spectateurs de tous bords, et des réceptions en l'honneur des équipes adverses, à l'issue des matches, pour détendre l'ambiance et raffermir les liens d'amitié et de fraternité entre les joueurs des deux camps. Parfois, ledit comité prend l'initiative de rendre hommage à certaines figures sportives de proue (anciens joueurs ou dirigeants) dans le but de consolider davantage les liens d'amitié et de coopération entre les clubs. Toutefois, quand la JSK était en Ligue 2 et qu'elle ambitionnait de réintégrer l'élite, un groupe de jeunes supporters, des étudiants et des jeunes diplômés pour la plupart, a vu le jour de façon spontanée et mis sa pierre à l'édifice, parallèlement au comité «officiel» des supporters, présidé à l'époque par M. Khaled Rabbaoui. Ce groupe était dénommé «Green Warriors» (guerriers verts), faisant allusion aux couleurs de l'équipe aghlabide et à la nécessité de se battre pour réussir l'accession. C'est justement dans cette double perspective que ses membres prenaient soin, les jours de match, d'assurer la logistique nécessaire pour la réussite du match. Ces jeunes, qui avaient pour chefs de file Ghazi Methnani, Youssef Chemli, Rached Knani, Ziad Falfoul et Bilel Kochat, entre autres, se chargeaient aussi de l'animation au stade ainsi que de la vente de CD dont les paroles louaient les mérites des joueurs kairouanais. Mais, sous le mandat de Fateh Alouini et avec l'interdiction de la dakhla, le groupe s'est petit à petit éclipsé de la scène sportive locale, au bénéfice du comité des supporters qui a installé des noyaux dans des quartiers de la ville et dans l'ensemble des délégations du gouvernorat de Kairouan. Noyaux ou cellules qui n'ont pas empêché la constitution de cellules des supporters des grands clubs de l'élite (EST, CA, ESS et CSS) et même la cohabitation des deux tendances, les jours de confrontations directes avec la JSK, dans le respect total du fair-play et de l'ambiance amicale, loin de toute forme de haine et de violence. A présent et à la faveur de la révolution naissante, tout porte à croire que nous allons la revoir à l'œuvre dès la reprise du championnat, tout comme ce nouveau groupe dénommé «Jeunes de la révolution» dont la première action était d'organiser un sit-in pacifique devant le local de la JSK et d'exiger le départ du président du club, Fateh Alouini, du directeur technique du centre de formation de la JSK et du reste du bureau directeur. La mobilisation a changé de camp.