Dimanche, le nombre des familles libyennes qui ont franchi la frontière de Ras Jedir a diminué par rapport à la journée précédente. Elles étaient 2.000 environ, pendant les dernières 24 heures, en plus de plusieurs centaines d'Egyptiens, de Somaliens et autres Africains. Plusieurs de ces ressortissants ont abandonné leurs véhicules par manque de carburant et sont arrivés à Ras Jedir en taxi. Quelques-uns ont fait le trajet Boukemache- Ras Jedir à pied. Ils ont été placés provisoirement dans le camp d'Echoucha. D'autre part, des réfugiés trouvent que leur attente a trop duré dans ces camps à Ras Jedir. C'est le cas des Bengales et des Nigériens. Ils ont organisé une manifestation, samedi, au cours de laquelle ils ont exigé leur rapatriement, le plus tôt possible et ils s'en sont pris aux représentants du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés et de l'Organisation mondiale de l'immigration. Par ailleurs, la manifestation pro-Gueddafi, programmée samedi et boudée au début, a finalement eu lieu. A ce propos, nous avons appris qu'un groupe du Comité populaire libyen est arrivé vendredi à Ben Guerdane pour engager des mercenaires, pour qu'ils manifestent devant les caméras des médias postés à Ras Jedir. Une mission accomplie, dimanche à 11h00. A signaler que d'autres militants de la ville de Ben Guerdane n'ont pas apprécié le geste. Ils étaient contre cette manifestation «organisée, moyennant de l'argent», disent-ils.