Le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères et des Réformes institutionnelles du Royaume de Belgique, Steven Vanackere, a affirmé que « la Belgique et l'Union européenne (UE) sont, désormais, favorables à accorder à la Tunisie le statut de partenaire avancé, précisant qu'un accord définitif ne pourra intervenir qu'après la tenue d'élections libres et l'instauration d'une démocratie, point d'achoppement qui a empêché l'avancée de ce dossier, lors des négociations en 2005». S'exprimant, hier après-midi, devant un auditoire de la presse nationale et internationale, M. Vanackere, en visite de trois jours en Tunisie, a souligné la volonté de son pays de soutenir l'économie tunisienne dans plusieurs secteurs d'activité et en particulier dans les domaines de l'investissement et du tourisme, faisant part de l'engagement de la Belgique à favoriser le retour des entreprises belges en Tunisie, compte tenu des diverses opportunités de coopération économique disponibles. La Belgique, a-t-il ajouté, peut, également, apporter son expertise et son savoir-faire à la Tunisie dans divers domaines comme l'infrastructure, le transport, l'énergie et la gestion portuaire. Soutien financier de la Belgique Il a, aussi, souligné l'engagement de la Belgique à apporter son soutien financier à la Tunisie, indiquant en substance : «La Belgique soutiendra la Tunisie à travers plusieurs instruments de financement dont la Banque européenne d'investissement (BEI) qui portera son capital d'emprunt à la Tunisie à un milliard d'euros». Sur un autre plan, M. Vanackere a annoncé le financement, prochainement, par la Belgique d'un programme important d'évaluation du paysage médiatique en Tunisie et en Egypte. Développé par l'Unesco, a-t-il précisé, ce programme débouchera sur un rapport qui présentera des recommandations pour que les médias puissent se développer de manière libre, démocratique et pluraliste. M. Steven Vanackere a eu une série d'entretiens avec le Premier ministre du gouvernement provisoire, le ministre des Affaires étrangères et le ministre de la Planification et de la Coopération internationale. A cette occasion, le chef de la diplomatie belge a salué les aspirations démocratiques du peuple tunisien qui a mené la révolution, précisant que la Belgique «ne vient pas en donneur de leçons mais pour écouter les Tunisiens». La Belgique, a-t-il relevé, attache une grande importance aux développements en Tunisie, estimant qu'en réussissant sa transition vers une démocratie pluraliste, le pays pourrait jouer un rôle de pionnier dans le monde arabe et être une source d'inspiration pour d'autres pays dans la région. D'autre part, M. Vanackere a eu des rencontres avec plusieurs représentants de la société civile au cours desquelles il affirmé la disposition de son pays à partager son expérience avec la Tunisie en matière de dialogue social, d'action syndicale et de défense des travailleurs, faisant remarquer que l'ambassade de Belgique à Tunis préparera un séminaire à ce sujet avec des partenaires tunisiens.