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Boutheïna Barrak Zmerli (avocate et présidente de l'Association pour la citoyenneté active) : Pour la proportionnelle...
Transition démocratique - 3 questions à :
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 04 - 2011

Que pensez-vous du mode de scrutin proposé par l'Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique‑?
L'Instance a proposé deux systèmes électoraux‑: le système majoritaire de listes et le système uninominal à deux tours. Je pense que le deuxième système, qui favorise le choix des personnes et consacre la proximité, en ce sens que les candidats sont généralement connus des citoyens, donc proches d'eux, est plus à même de répondre aux attentes, revendications et aspirations des électeurs, permet une représentation plus équitable et plus démocratique, tandis que le scrutin majoritaire de liste favorise les structures qui ont les moyens, d'autant qu'il n'est pas sûr que tous les partis, qui ont vu le jour au cours de la période transitoire, disposent de moyens matériels et financiers pour pouvoir s'activer et perdurer. Je pense que ces petits partis et structures seront, à l'évidence, défavorisés.
D'après vous, quel mode de scrutin conviendrait le mieux pour l'élection de la Constituante ?
Il n'y a pas de solution sur mesure. Chaque mode de scrutin a ses défauts. Le but est de parvenir à élire une Assemblée constituante représentative de toutes les catégories de la population.
Les modes de scrutin sont soit majoritaires (uninominal à un ou deux tours, ou bien de liste), soit proportionnels avec des quotients ou des compensations.
Je pense donc que ces scrutins proportionnels, bien que quelque peu compliqués dans leur application, sont plus justes en ce qu'ils assurent la représentation des minorités et des partis minoritaires. Car les scrutins majoritaires conduisent le plus souvent à l'apparition de majorités stables fondées sur un affrontement avec l'opposition (la coalition qui l'emporte gouverne seule) et au prix d'une injustice dans la représentation.
Quelles seraient les forces qui pourraient animer la vie publique nationale au cours de cette étape et agir en vue d'éviter d'éventuels dérapages?
Laissez-moi vous dire d'abord que la prolifération des partis politiques est tout ce qu'il y a de plus sain, tant les citoyens sont assoiffés de liberté et de participation à la vie politique. Cette déferlante de partis, une cinquantaine, est donc tout à fait normale, mais il est probable que plusieurs d'entre eux auront des difficultés à s'affirmer et à survivre. Car s'ils n'ont pas assez d'adhérents, si leurs programmes ne sont pas assez clairs et si leurs orientations ne répondent pas aux aspirations des citoyens, ils disparaîtront d'eux-mêmes par manque de représentativité de la base.
Pour ma part, je pense que la représentativité des citoyens réside dans les associations. C'est au sein de ces structures que le citoyen peut trouver un espace afin d'exprimer son intérêt pour la chose publique.
A cette occasion, je vous informe que j'ai crée une association pour la citoyenneté active. Parmi ses objectifs : développer le sens du civisme chez les jeunes, la conscience politique et l'esprit citoyen, les inciter à une meilleure participation à la vie politique et civique, développer, enfin, la culture associative et l'esprit de volontariat. D'autant que cette association pourra contribuer à agir sur les différentes catégories de jeunes, de femmes et d'hommes en les responsabilisant et en les préparant à une participation active à la vie publique. L'association ayant pour but final de leur offrir une structure qui développera le sentiment d'appartenance à leur communauté et à leur pays. Notre association n'a pas pour finalité de se substituer aux structures politiques et éducatives, car elle n'est ni un parti ni une école, notre ambition étant de contribuer à l'œuvre ô combien exaltante visant à faire renaître le sentiment de devoir de citoyenneté chez les jeunes. Maintenant, comment agir pour éviter d'éventuelles dérives dans la vie publique? Sinon en favorisant la création d'associations et d'ONG (organisations non gouvernementales) qui, à mon avis, représentent la démocratie participative par excellence.
La participation à la vie publique ne se fait pas nécessairement à travers les partis mais aussi et surtout à travers les associations et les ONG. La participation est un mot clé, car le danger c'est justement le désintérêt des citoyens et l'absence de participation à la vie publique.


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