Par Kacem ABDELKADER* En fait, j'ai lu avec intérêt les conclusions de l'article en rapport avec le problème du choix d'une autoroute ou d'une route express publié par le bureau d'étude Sotinfor-Serah au nom de Monsieur Jaâfar El Aouani sur les colonnes de votre journal en date du 4 avril 2011 dans le cadre des prévisions du développement des régions du Centre-Ouest, ce dont je le remercie pour la qualité des précisions. En effet, j'ai apprécié l'analyse de la problématique du choix entre une autoroute ou une route express au regard de la faisabilité, du coût, de l'opportunité, de l'adaptabilité et de la question essentielle du besoin actuel du type de voie, en rapport avec la taille du trafic actuel Est-Ouest, des possibilités matérielles du pays, et des répercussions éventuelles sur la décision du futur promoteur quant au choix de la région d'implantation de son projet. Aussi, en ma qualité de citoyen usager de la route, et intéressé par la question du développement régional, et de son coût, cet article m'inspire une solution appropriée qui semble réunir plusieurs atouts compte tenu de tous les éléments de l'étude. En fait, celle-ci consiste à opter pour le choix d'une route express, à deux ou trois voies, qui serait aménagée sur le mode d'une autoroute définitive, dans une première étape, en attendant des jours meilleurs (dans 10 ans suivant l'étude) pour faire une extension dans l'autre sens de la route (à deux ou trois voies aussi) et réaliser en fin de compte une autoroute complète et futuriste, à la faveur de tous les usagers. Ce choix, qui permet de répondre et de s'adapter aux besoins actuels des populations et des entreprises, est en mesure de demeurer valable dans le futur lointain sans exiger du pays des moyens financiers supplémentaires. Il a, encore, l'avantage de faire d'une pierre deux coups. En effet, en réduisant le gaspillage des terres tout en préservant l'environnement, il permet d'éviter le double emploi occasionné d'abord au moyen d'une route ensuite par une autoroute qui vont dans le même sens. Ainsi, ce mode de raisonnement et de travail qui pourrait être généralisé à plusieurs domaines, semble répondre aux faibles moyens matériels et au souci du pays de vouloir faire correctement et définitivement les choses, au moindre coût, en choisissant de tracer des stratégies futuristes et durables par étapes successives sans remettre en c ause les travaux antérieurs. En fait, tous les travaux d'infrastructure, aussi bien à l'échelle familiale, privé ou étatique gagnent à respecter ce raisonnement rationnel, en dépit même de liquidités abondantes au départ. En effet, un investissement surdimensionné au regard d'une rentabilité et d'un besoin limité serait contre-productif. Les moyens financiers en excédant pourraient, autrement, servir d'investissements productifs à la faveur d'un meilleur emploi des jeunes et d'un bien-être accru des populations.