Kaïs Saïed appelle au démarrage des activités de l'Office national des fourrages    Unimed fait appel à un cabinet pour trouver son prochain directeur général adjoint    Si vous ne connaissez pas Dhehiba, vous ne connaissez pas la Tunisie    Météo de ce mardi    Kaïs Saïed : 64 entreprises communautaires ont été mises en place    Soutien présidentiel aux sociétés communautaires : Lever les obstacles administratifs    Kaïs Saïed : l'amendement de la loi sur les chèques doit se baser sur l'équilibre entre les parties prenantes    Violence lors du derby : cent mille dinars de dégâts matériels    Tunisie – 1er juillet : Démarrage des cours de langue arabe au profit des enfants des TRE    La danse d'Ons Jabeur et Aryna Sabalenka ravit la toile    Iran : Plus de trente candidats aux présidentielles    Egypte : Le premier ministre Madbouly présente la démission de son gouvernement à Al Sissi    RAFF 2024 : Prix du meilleur film et meilleure actrice pour le cinéma tunisien    Tunisie – METEO : Faibles précipitations sur le nord ouest    Bourse de Tunis : Le Tunindex clôture le mois de mai sur une note positive    Que sont devenus les magistrats « corrompus » ?    Les prix du poisson en forte augmentation en Tunisie    Sfax-Migration clandestine: Les dessous de l'argent sale révélés, huit individus dont cinq femmes arrêtés    Siliana : Démarrage de la saison des moissons    L'hôtel du Lac ne sera pas démoli    Ahmed Hachani arrivé à Séoul pour le Sommet Corée-Afrique    ARP : La loi sur la responsabilité médicale examinée demain en plénière    Le Festival du film francophone en Tunisie du 5 au 19 juin 2024 : Programme à Tunis et Sousse    Journées du film Cubain à la Cinémathèque Tunisienne du 5 au 8 juin 2024 (Programme)    La Chine, un partenaire qui comprend mieux les pays en développement    Egypte: Al-Sissi charge Moustafa Madbouli de former un nouveau gouvernement    Promo Hajj 2024 By Ooredoo : Des offres exceptionnelles pour rester connecté avec la famille et les amis    Nabil Ammar participe à la réunion ministérielle préparatoire du sommet Corée-Afrique    L'Espérance de Tunis remporte le derby de Tunis face au Club Africain dans le chaos    "Le Département et les ministres des Affaires étrangères, 1956-2010" : Le nouveau livre de Béchir Guellouz    Investissement dans l'agriculture et la pêche: Où est passé le secteur privé?    Le CSS piégé en fin de match à Monastir : Une nouvelle désillusion...    Expatriés : Bouzamoucha file en Suisse    Play-out – Le match OB-USBG désigné un jour à part : Et l'équité dans tout cela ?    Bady Chouchène expose à l'espace Aïn : Une symphonie visuelle    "Back to black" de Sam Taylor-Johnson, actuellement sur nos écrans : Le refrain tragique d'Amy Winehouse    Les Maldives interdisent aux Israéliens d'entrer sur leur territoire    Les enfants tunisiens débutent le tabagisme dès l'âge de 7 ans    Salwa Abassi : la décision du ministère interdit le port du keffieh et de tout autre habit facilitant la triche    Ons Jabeur chante et enflamme le public de Roland-Garros    Décès de Mohamed Amine Ziadi    Dr Ali Bousrih: Un illustre vétérinaire    Solidarité mondiale : les capitales se lèvent pour dénoncer les crimes sionistes    Découvrez les trésors cachés des Peintres Italiens en Tunisie à la TGM Gallery    Cessez-le-feu à Gaza : Le Hamas réagit positivement à la proposition de Biden    Urgent : Secousse tellurique à Bizerte    Vague de chaleur mortelle en Inde    Pour des raisons de santé, Wael Dahdouh met fin à sa visite en Tunisie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Adoption du mode de scrutin pour la Constituante : Le syndrome du verre à moitié
Commentaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 04 - 2011


Par Soufiane Ben Farhat
Le mode de scrutin adopté pour les élections de la Constituante a été âprement débattu au sein de l'Instance et cetera. Les échanges ont été particulièrement pointus autour de l'article 32. Le vote a tranché : 76 voix ont voté pour le scrutin proportionnel de listes avec plus forts restes contre 51 voix pour le scrutin de listes avec plus fortes moyennes.
Deux constats s'imposent. D'abord, on a opté pour le scrutin de liste à la représentation proportionnelle. Ensuite, on a privilégié la variante de l'élection à la proportionnelle avec les plus grands restes.
Le choix a des significations politiques décisives. Il grève les uns et tend la perche à d'autres. En fait, les plus grosses listes n'ont pas le beau rôle dans ce mode de scrutin. Et au-delà, les partis politiques s'interrogent déjà sur les surprises escomptées de l'élection proprement dite. Ne nous y trompons pas : nous assistons depuis peu en Tunisie à un bras de fer feutré entre les partis et les indépendants.
Certes, ce n'est pas l'Italie avec son fameux système dit de partitocratie. Mais il semble que les indépendants veuillent coûte que coûte rentrer par la grande porte dans la nouvelle Cité politique. Ambition on ne peut plus légitime, à l'instar de celle des nouveaux partis qui essaiment.
Les uns et les autres se positionnent déjà. Plus ou moins adroitement. Que dis-je ? Ils se multiplient même, sous diverses casquettes, appellations et déclinaisons. A telle enseigne qu'on s'y perd parfois. On ne sait plus qui fait quoi, voire qui est qui.
Prenons les partis politiques. Jusqu'ici un peu plus de cinquante d'entre eux ont obtenu leur visa. Autant demeurent encore en instance d'octroi. Pour l'observateur averti, il importe de lire entre les lignes et dévoiler les dessous des cartes. En fait, nombre de partis appartiennent à la même tendance ou mouvance. Cela signifie que certains se sont avisés de se "fractionner" à souhait. Pourquoi donc ? En vue de dissiper des craintes ? Afin d'avoir plusieurs fers au feu‑?
De même, certaines tendances politiques avérées s'avisent de se présenter sous la bannière des indépendants. Là aussi, les motivations ne sont guère explicites. Le sont-elles jamais en politique ?
Grosso modo, le topo se présente dans un halo entouré de mystère. Le brouillard est encore de mise. Mais les volontés des uns et des autres n'en sont pas moins fermes.
En fait, les passes d'armes et escarmouches –démocratiques bien évidemment — au sein de l'Instance et cetera témoignent du regain de dynamisme de la scène politique nationale. Certes, tout n'y est pas pour le mieux. Mais les débats s'y font à découvert, malgré les agendas tus ou révélés à demi-mots par les uns ou les autres.
Cet été sera chaud, n'en doutons guère. Ce qui est certain, c'est que l'on assistera sous peu à un véritable processus électoral particulièrement disputé. La Tunisie y gagnera certainement, dans tous les cas de figure et quelles que soient les issues du scrutin. A une condition fondamentale toutefois : que les protagonistes aient à cœur les valeurs de la République et les règles de base de l'émulation politique saine. Celle dont l'horizon demeure précisément la préservation des intérêts supérieurs du pays.
Par moments, il est impératif de regarder autour de soi, en soi, se juger et faire son mea culpa. Les rapports entre Tunisiens arpentent, par moments hélas, les voies glissantes. C'est-à-dire dangereuses. Les violences et affrontements entre groupes, familles, arouchs (tribus élargies) et régions ne présagent de rien de bon. On a vu cela à Métlaoui et Mdhilla, à Moknine, Tunis et Djerba notamment. Le plus grave, c'est que des jeunes gens s'y adonnent aveuglément. Une donne qui interpelle particulièrement lorsqu'on sait que la révolution tunisienne est, avant tout, la révolution de la jeunesse. Il est urgent de faire cesser ces dérapages. Et le plus tôt sera le mieux.
D'où, en somme, une question lancinante : le verre est-il à moitié vide ou à moitié plein ? Chacun en jugera en fonction de ses intérêts et préoccupations. Et, dans tous les cas de figure, le verre est "à moitié". A en croire que nous sommes atteints d'une espèce de syndrome du verre.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.