• Sept matches disputés à l'extérieur, deux points dans l'escarcelle : maigre bilan pour une JSKairouanaise encore fragile et inconsistante loin de ses bases. Mardi soir, à l'issue de la séance d'entraînement, l'entraîneur Mourad Okbi n'en décolérait toujours pas, estimant que les siens manquent de caractère et d'allant : «Certes, un point ramené de l'extérieur est toujours bon à prendre, surtout après une aussi longue interruption de la compétition et compte tenu de la défaillance de nombreux titulaires. Le repli défensif et l'attitude frileuse du premier half restent inexplicables : les miens ont refusé le jeu! Après la pause, avec une meilleure animation offensive et un jeu en mouvement, nous avons fait meilleure figure». Le coach aghlabide entend rectifier le tir d'ici la prochaine sortie, à Tunis, devant le Club Africain : «Nous allons pouvoir compter sur le retour de notre pivot, Dridi, et peut-être sur notre avant-centre Salama Kasdaoui, qui serait alors rétabli. Il s'agit de donner un peu plus d'allant et de percussion à l'équipe. Ce qui ne serait pas au bout du compte une si mince affaire. Dois-je rappeler à quel point Kasdaoui sait se révéler déterminant et percutant aux avant-postes, que ce soit pour fixer les défenseurs adverses ou pour booster l'animation offensive et provoquer des brèches. De la sorte, une organisation de jeu plus expressive et plus rigoureuse, en plus d'une relance plus rapide doivent nous aider à surmonter nos complexes loin de notre stade fétiche», analyse le technicien de la Chabiba. L'aspect mental, aussi Mais il est évident qu'il n'y a pas uniquement les lacunes d'ordre technico-tactique à justifier pareil dysfonctionnement dès que les copains de Kasdaoui se produisent à l'extérieur. L'aspect psychologique y est pour beaucoup : peur de perdre, une confiance largement entamée par la cascade de contre-performances. Et c'est à ce niveau aussi qu'un plus grand effort doit être consenti afin que la JSK soit capable de témoigner de flegme, maîtrise et sérénité. Et c'est à l'entraîneur de secouer ses protégés et de les mettre dans de nouvelles dispositions psychologiques. Mourad El Kobi ne dit d'ailleurs pas le contraire quand il prévient : «Il n'y a en vérité aucune raison pour appréhender nos sorties à l'extérieur. Y compris devant des adversaires de gros calibre. D'ailleurs, notre club ne se trouve plus en mauvaise posture pour nourrir ce genre de complexes. C'est ce que je n'ai eu de cesse de dire à mes joueurs. Il leur appartient de se montrer audacieux et de prendre leur courage à deux mains», analyse-t-il.