• En 2010, l'Ancsep a reçu 250 réclamations contre l'implantation des antennes-relais ou BTS • L'impact des rayonnements non ionisants sur la santé environnementale n'a, jusqu'à nos jours, pas été prouvé Elles ponctuent nos rues et nos quartiers. Elles chapeautent les toits des maisons, en y apportant une touche non esthétique, rappelant crûment les nouvelles technologies devenues primordiales pour l'homme moderne. Les antennes-relais de téléphonie mobile, appelées stations de base (ou BTS) par les experts en télécommunications, se multiplient à vue d'œil au rythme progressant de la demande et du nombre croissant des opérateurs. Elles se positionnent, généralement, dans les zones à forte population pour assurer aux clients une qualité de connexion optimale. Cependant, cette bonne intention n'exclut point une certaine crainte de la part des consommateurs méticuleux et soucieux de l'éventuel impact négatif des rayonnements non ionisants, susceptible de se répercuter sur la santé publique. D'autant plus que la recherche n'a pas pour autant tranché et n'a, jusqu'à présent, pas prononcé le dernier mot sur les inconvénients de ces rayons. L'angoisse des Tunisiens quant aux impacts des antennes-relais s'accroît de jour en jour. Selon les données fournies par M. Mohamed Wassim El Hani, ingénieur principal chargé du dossier du rayonnement non ionisant (RNI) à l'Agence nationale de contrôle sanitaire et environnemental des produits (Ancsep) , les réclamations des Tunisiens contre l'implantation des antennes-relais dans les quartiers a atteint en 2010 les 250 alors qu'en 2004, elles se comptaient sur les doigts de la main. Cette crainte se justifie par les hypothèses liant étroitement le développement des nouvelles technologies de communication dégageant des radiations non ionisante, telles que le wifi, le GSM et autres et la fréquence des maladies mentales et cancéreuses. Elle est, en outre, nourrie par le déficit informationnel sur ce point. Comment se fait-il que les opérateurs implantent les antennes-relais au beau milieu des agglomérations à forte population? Est-ce par nécessité ou par insouciance quant à la santé publique? M. El Hani répond à cette interrogation d'une manière cartésienne. Selon lui, les antennes-relais ou BTS font partie d'un réseau cellulaire dont la densité des ondes électromagnétiques ne dépasse pas les quelques mètres. «Pour densifier le réseau et répondre favorablement à la demande , les opérateurs de téléphonie mobile multiplient les stations de base dans les zones à forte population et donc à forte demande. D'autant plus qu'à chaque parution de nouveaux produits, les opérateurs sont amenés à implanter de nouvelles BTS pour optimaliser leurs prestations. Cette pratique est opérationnelle partout dans le monde. Sauf que dans les pays européens, les antennes sont parfaitement camouflées par respect pour l'esthétique urbaine. Il est important de noter, par ailleurs, que les maisons sur lesquelles sont implantées les BTS constituent des zones d'ombre et n'encourent pas de risques. En effet, les rayonnements non ionisants se propagent d'une manière verticale à l'antenne. Ils ne peuvent êtres nocifs que pour les éventuels immeubles situés tout près», explique M. El Hani. Et d'ajouter que les BTS sont équipées d'un régulateur de puissance qui varie selon la demande et empêche, ainsi, l'émanation de radiations inutiles. La Tunisie se soumet aux directives internationales en la matière Il faut dire qu'à l'échelle internationale, l'impact des antennes-relais sur la santé publique constitue un thème d'actualité sur lequel se penchent plusieurs instances. Dans notre pays, l'Ancsep et l'Agence nationale des fréquences (ANF) suivent de près les résultats des recherches et études élaborées à l'échelle internationale et se soumettent aux directives de ces dernières pour concocter des projets de loi conformes aux normes et diffuser une culture de précautions contre les éventuels inconvénients des rayonnements non ionisants sur l'être humain et sur l'écosystème d'une manière globale. «L'impact des nouvelles technologies sur la santé environnementale n'a toujours pas été prouvé.