Des riverains d'un quartier à Sfax demandent son démantèlement Une antenne relais vient d'être installée sur le toit d'une maison à Sfax et ce, bien sûr après l'accord de la propriétaire du logement. Une trentaine de voisins, voire plus, ont signé une pétition dans laquelle ils expriment leur désaccord quant à l'installation de cette antenne dans leur cité qui est un lotissement de l'AFH. Les signataires ont adressé leur pétition par le biais d'un huissier notaire à la municipalité de Sakiet Ezzit. La commune a justifié son accord par la conformité des aspects techniques. Les signataires de la pétition soulignent qu'ils ne vont pas baisser les bras et qu'ils vont continuer leur démarche afin de démonter cette antenne, qui pensent-ils, a des effets nocifs sur la santé de l'être humain. Danger en la demeure? « J'ai déjà été opéré trois fois sur la prostate. Ma mère habite chez moi et elle est aussi malade. Je suis déjà très angoissé et donc on n'a pas du tout envie d'être plus menacé notamment par l'installation d'une antenne relais tout juste près de chez moi », souligne M. Néjib, un habitant de la cité. Bien d'autres voisins désapprouvent aussi l'installation de cette antenne. Ils affirment avoir peur pour eux et spécialement pour leurs enfants qui sont scolarisés dans les jardins d'enfants et le collège à côté. La présence d'une antenne relais de téléphonie mobile à proximité d'habitations constitue, en effet, un trouble de voisinage réparable par le démontage de l'antenne. Rappelons qu'un rapport a été réalisé en 2007 par un groupe de scientifiques indépendants des industriels et des opérateurs de téléphonie mobile. Ce rapport nommé BIO-INITIATIVES a fait appel aux autorités publiques de chaque pays à revoir les normes d'exposition aux champs électromagnétiques. Un autre rapport réalisé par l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) et publié le 15 octobre 2009, préconise de développer les travaux de recherche dans ce domaine et de réduire les niveaux d'exposition du public chaque fois que cela est possible. En effet, en France des antennes relais ont été démontées suite à une décision du tribunal et la poursuite en justice des riverains d'opérateurs de téléphonie. En Tunisie, il existe une Agence Nationale des Fréquences qui a été créée par la loi n∞2001-1 du 15 Janvier 2001. Elle a justement pour mission de contrôler les conditions techniques des équipements radioélectriques et la protection de l'utilisation des fréquences radioélectriques. Une source à l'ANF nous a affirmé qu'en Tunisie l'installation des antennes relais est régie par la loi et obéit à des caractéristiques techniques bien déterminés. "Toutefois, il faut signaler qu'à ce jour aucune étude scientifique officielle réalisée par l'OMS (notre référence) n'a confirmé qu'il existe réellement un danger sur la santé de l'être humain provenant des antennes relais ni même des téléphones portables", souligne notre interlocuteur. Et il ajoute : " l'installation de ces antennes au milieu des habitations est quand même indispensable pour que tous les citoyens soient couverts par le réseau de téléphonie"