800 individus de différentes classes sociales et régions ont été sondés entre les 20 et 22 avril par Sigma Conseil, et ce, sur la perception du climat économique en Tunisie. Selon ce nouveau sondage d'opinion, 45,4% de la population déclarent que la situation actuelle de l'économie tunisienne est défavorable. Néanmoins, 52,1% perçoivent une rapidité au niveau du redressement économique. En ce qui concerne le chômage des diplômés, il augmenterait selon 10,6% des sondés, contrairement au chômage dans les régions intérieures qui, selon 19,2% de la population sondée, diminuera. Prenant compte des différents secteurs économiques, 40,7% des sondés pensent que le commerce parallèle accuserait une baisse, toutefois légère. Quant au commerce formel, il devrait se développer selon 29,3% de la population. Pour l'industrie locale et l'agriculture, le même constat se répète avec 31,9% et 49,9%. Parlant du tourisme, 53,9% des sondés estiment que la situation, au cours de l'année 2011, resterait mauvaise. Mais cela n'empêche qu'une forte reprise est attendue en 2012, selon 72,5%. Concernant les investissements étrangers, 50% de la population pensent qu'ils devraient augmenter. Cette augmentation dépendra des efforts des Tunisiens résidant à l'étranger (44,6%). D'un autre côté, 16,8% des sondés ne sont pas bien informés des effort déployés par le gouvernement de transition pour sauver le pays. Ainsi, 25,5% ne savent pas si les mesures de relance économique mises en place sont suffisantes alors que 10,5% sont encore perplexes à l'égard de la date de reprise de l'économie tunisienne. Par contre, 48% de la population sondée soutiennent le gouvernement de transition actuel qui ne cesse, selon eux, de faire de son mieux pour diminuer le chômage en Tunisie. Pour les aspirations de la population sur le plan économique, il y a quatre priorités qui doivent être prises en considération par les partis politiques tunisiens. Il s'agit de « diminuer le chômage et créer de l'emploi», d'« assurer la stabilité et la sécurité », de « favoriser les investissements dans les zones intérieures » et « d'améliorer le pouvoir d'achat », avec respectivement : 67,6%, 37,4%, 20,9% et 16,1%.