Parfois la vie est assimilable à un morne tourbillon. Parfois, la pire des erreurs est de se dire qu'il est «trop tard». Un exemple parmi tant d'autres: à échouer dans un projet ou à rater un examen, nous tombons, à tort, dans le gouffre du découragement. Les cas d'espèce sont nombreux, peu attentifs au célèbre message de Louis Pasteur. «Si tu échoues, recommence», disait-il. Car il n'y a pas d'âge pour qui veut apprendre. Tolstoï en savait quelque chose. C'est à 67 ans en 1895 qu'il aura pris sa première leçon de bicyclette. Conclure qu'il n'est jamais trop tard pour se faire du bien. D'un effet nul Dans l'exercice de ses fonctions, Dan Radher, le célèbre chroniqueur du New-York Times, avait dénoncé le silence aux couleurs de l'indifférence polie qui s'oppose, généralement, aux critiques des journalistes. C'est pourquoi il soulignait sans mâcher ses mots que dans l'exercice de leurs fonctions «ils ne savent qu'aboyer», disait-il avec sans doute un brin d'humour. Une façon de reconnaître que la prose acide de ses confrères sous tous les cieux ne réveille aucune réaction. D'un effet nul. Un peu comme des coups d'ongle sur le dos d'un alligator. Le gâchis permanent Chaque jour que Dieu fait ,des foyers de tension éclatent un peu partout sur notre planète, tout en violences et en souffrances. Soit le gâchis quasi permanent. A croire que les Terriens s'ennuient comme des pingouins dans un désert, peu portés sur la paix. Les raisonner, ce serait pure perte de temps. Hélas, ce n'est pas demain que les locataires de ce bas monde consommeront ensemble la soupe à l'union… A preuve ces mots de Voltaire qui tintent. «Comptez que le monde est un grand naufrage et que la devise des hommes est «sauve qui peut». Fin de citation. Manifestement ça continue Décidément, sur l'avenue Habib-Bourguiba à Tunis, des manifestants aux gosiers alertes ont, pas plus tard qu'hier, retrouvé le piétonnier. Ça s'appelle égrener, ainsi, des revendications pas forcément les mêmes. Toujours frais, ils semblaient tourner en rond, comme des croûtons dans un bol de potage. Peut-être, se révoltent-ils contre l'asphyxie du quotidien banal. Au final, tout cela fait désordre. De quoi leur souhaiter beaucoup d'enthousiasme dynamique, cette autre composante du travail.