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L'université tunisienne et sa crise existentielle : à qui la faute ?
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 05 - 2011

On est tous d'accord sur le fait que le système d'enseignement universitaire tunisien est en faillite et n'est en aucun point adéquat ni au marché de l'emploi ni au marché de la recherche scientifique, et cela s'explique par plusieurs points.
Primo, les décisions prises par le président déchu pour faire évoluer le système n'ont fait qu'empirer les choses. En effet, les changements marginaux n'avaient pour but que de démontrer aux pays étrangers qu'on est en train de suivre leur modèle et que, bien sûr, cela permettait à l'Etat d'avoir des subventions, surtout que les chiffres étaient encourageants car la politique tunisienne ne faisait que jouer sur de simples chiffres. On était fanfaron de dire qu'on avait des taux de réussite inouïs ou encore qu'on faisait tel ou tel point de croissance sans que ces chiffres ne reflètent le moindre changement positif. Pis encore, le pays était en train de descendre dans le gouffre, alors qu'on parlait de miracle économique.
Secundo, les nouveaux enseignants. Ces derniers n'ont d'enseignants que le nom car ils ne savent ni lire ni écrire parfois. Ne parlons pas de leur pédagogie, de leur manière de communiquer ou de leur présence.
Une dégradation continue, qui était d'ailleurs encore une fois encouragée par le système politique qui «valorisait» la médiocrité et entravait les élites via un système de ségrégation basé sur les pistons.
Tertio, c'est la faute aussi aux étudiants car c'est eux qui y ont participé, via leur silence criminel et leur entente tacite avec les enseignants pour avoir la note. Et dans ce même ordre d'idées, il faut rappeler que ces enseignants étaient sur les bancs de l'université et qu'ils ont bien compris le système de gagnant-gagnant.
En effet, l'étudiant réussit, l'Etat présente des chiffres encourageants et de plus en plus importants, et l'enseignant reste tranquille sans aucun processus de contrôle.
Donc, il faut avouer que nous sommes tous coupables pour arriver à un point où le diplôme tunisien n'a plus aucune valeur à l'échelle internationale et que presque personne ne veut de ces étudiants tunisiens qui n'ont pas les compétences requises.
Alors comment agir ?
Je voudrais, tout d'abord, mettre l'accent sur le rôle fondamental de l'université qui est l'art de réfléchir et de raisonner. En effet, l'université, à travers les exposés et les lectures, forme des «têtes d'œuvres» et non de simples exécutants.
Par la suite, pour atteindre ce but, il faut rapprocher l'université du marché du travail et que les enseignants puissent faire le va-et-vient pour puiser les nouveautés et les transmettre à leurs étudiants.
En outre, il faut diminuer le nombre des étudiants dans chaque classe et ainsi chacun aura la possibilité de s'exprimer davantage.
De plus, il faut repérer rapidement les médiocres et ne pas leur donner la possibilité d'avancer et, au contraire, focaliser sur les éléments brillants et leur offrir la possibilité de faire des stages à l'extérieur, que ce soit de recherche ou de travail pratique.
Par ailleurs, il faut multiplier les parcours courts non universitaires car ceux qui ne sont pas doués pour les études le sont certainement pour d'autres compétences et domaines d'activités. Donc, il faut leur créer des parcours spécialisés et adéquats à leur formation pour qu'ils puissent rapidement trouver un emploi.
Toutefois, cela peut paraître utopique, voire irréalisable, sans un changement radical et profond car nous avons atteint le seuil critique du non-retour. Cela veut dire qu'on doit totalement changer de modèle pour copier un peu ce que les Américains ont fait. Un système universitaire payant, où les étudiants aisés payent pour les élites des démunis. L'enseignant sera payé différemment selon ses notations et publications.
Il y aura ainsi une compétition entre les enseignants, et un désir d'amélioration continue pour être recruté par les universités les plus réputées et par la suite ceux qui payent le plus. Il résulte de tout ce qui précède que notre université qui agonise a réellement besoin d'un changement structurel pour se reconstruire sur des bases solides.


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