Le Parti de la justice et de la liberté (PJL) prône, dans son programme économique et social, une répartition équitable et juste des richesses. Un objectif qui sera, notamment, atteint grâce à «la subdivision de la Tunisie en régions sous forme de pôles économiques». Chaque région regroupera un certain nombre de gouvernorats et sera dirigée par un conseil régional élu. Les régions disposeront, ainsi, d'une plus grande autonomie, d'un budget propre provenant des revenus inhérents des richesses économiques de cette région et resteront sous la surveillance de l'Etat, autorité de tutelle. Ces pôles seront définis selon l'activité économique centrale des gouvernorats qui les composent, il y aura, ainsi, des pôles agricoles, énergétiques, touristiques, industriels, miniers... Dans son programme économique, le PJL prévoit, également, une réduction de l'impôt sur les revenus de personnes physiques, ce taux sera situé entre 20 et 25%. ( hors les secteurs des télécoms et de hydrocarbures), cette option permettrait d'accroître la compétitivité de la Tunisie et de drainer de nouveaux investissements directs étrangers, d'augmenter le pouvoir d'achat du citoyen, de maîtriser le coût des facteurs de production (travail) et de ne pas affecter la compétitivité de la main-d'œuvre tunisienne, de relancer la consommation des ménages et d'améliorer le recouvrement des recettes fiscales de l'Etat par l'encouragement du contribuable à s'acquitter de ses obligations fiscales tout en évitant la fraude fiscale. La relance de l'emploi dans les régions est une autre priorité identifiée par le PJL qui compte impliquer les entreprises implantées dans les régions dans la démarche nationale pour la promotion de l'emploi. Ces entreprises seront, à cet effet, appelées à recruter 30% de leur effectif parmi les habitants de la région où elles sont implantées. Tout recrutement au-delà des 30% obligatoires fera l'objet de bonifications sociales et fiscales, précise M.Sofiène Gaied du PJL Par ailleurs le Parti de la justice et de la liberté est un parti qui place la question environnementale parmi ses priorités et qui vise à asseoir une économie durable. On propose à cet, effet, de recourir aux énergies renouvelables (éoliennes, solaires…) afin d'alléger la demande de la Tunisie en pétrole et de réduire le déficit budgetaire de l'Etat, provenant de la subvention des produits pétroliers. Tout en encourageant l'initiative privée et le renforcement de la concurrence, le PJL considère que «la privatisation des secteurs stratégiques (télécommunications, hydrocarbures et mines) doit être opérée avec le maintien d'une participation significative de l'Etat afin d'éviter tout dérapage». Le développement de nouveaux produits touristiques est un autre axe prioritaire du programme économique du PJL qui se propose, à cet effet, de promouvoir le tourisme culturel, saharien, médical et des affaires tout en ciblant le tourisme de luxe et en œuvrant à réduire la dépendance de la Tunisie au tourisme de masse. S'agissant du secteur agricole, le PJL propose d'améliorer le salaire minimal pratiqué dans ce secteur, de réduire les taux d'intérêt sur les crédits accordés à l'activité agricole, d'encourager les agriculteurs à se regrouper en sociétés agricoles dans le but de rationaliser la production, de faciliter l'octroi des terres non cultivées aux diplômés des écoles agricoles et d'améliorer le processus de commercialisation des produits agricoles dans le but d'éviter la mainmise des intermédiaires sur les circuits d'écoulement. D'un autre côté, le Parti de la justice et de la liberté compte dynamiser le rôle des banques dans le développement de l'économie; il s'agit, à ce propos, de revoir le rôle de ces dernières en tant que partenaire du projet national de développement. On vise, notamment, à faire profiter les nouveaux promoteurs de l'expertise des banques et d'assouplir les conditions d'accès des nouveaux promoteurs aux crédits d'investissement par l'allégement des garanties et la prise en charge de l'Etat d'une partie des taux d'intérêt.