• Considération pour la teneur du programme présidentiel et des décisions annoncées à l'occasion du 23e anniversaire du Changement • Les députés se félicitent des initiatives prises par Mme Leïla Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat, à la tête de l'OFA, en faveur de la promotion des conditions de la femme arabe • Le pluralisme politique en Tunisie, un choix irréversible • Attachement à multiplier les espaces de dialogue ouverts à la participation des différentes composantes de la société civile • Cohésion sociale autour du Chef de l'Etat et attachement à sa personne afin qu'il poursuive le processus de réforme et de développement en Tunisie La Chambre des Députés a repris, samedi après-midi, sous la présidence de M. Foued Mebazaa, président de la Chambre, ses débats autour de la déclaration du gouvernement sur le projet de budget de l'Etat pour l'exercice 2011, en présence de M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre et des membres du gouvernement. Le débat général s'est poursuivi, à cette occasion, sur les projets de budget de l'Etat et du budget économique, pour l'année 2011. Dans leurs interventions, les députés se sont félicités des acquis d'avant-garde réalisés, à l'ère du Changement, dans les différents domaines et secteurs, saluant la teneur du programme présidentiel «Ensemble, relevons les défis» et les décisions et mesures annoncées dans le discours du Chef de l'Etat, à l'occasion du 23e anniversaire du Changement. Ils ont mis en valeur la réussite de la Tunisie, grâce à la direction clairvoyante du Président Ben Ali, à être en phase avec son époque et avec la modernité, et à s'imposer avec aptitude, dans une conjoncture internationale en mutation, marquée par la prévalence des intérêts et la prédominance des groupements économiques et politiques. Sur un autre plan, certains intervenants ont fait observer que le gain du pari du savoir demeure le véritable défi pour remporter la bataille du progrès et de la modernité qui passe impérativement par l'instauration d'un système éducatif cohérent où l'école représente le coeur battant et où l'enceinte universitaire constitue le meilleur espace pour former des générations capables de relever les défis qui se posent, avec des établissements éducatifs qui répondent aux conditions de l'instauration de la société du savoir et de l'économie numérique évoluée et qui représentent la meilleure plateforme pour gagner les enjeux de l'emploi et de la modernité. Ils ont, dans ce contexte, relevé que les mutations profondes que vit le monde, aujourd'hui, commandent aux établissements éducatifs de préserver leur statut axial dans le système de l'enseignement et de promouvoir leur capacité à aiguiser les talents des jeunes et à instaurer de nouveaux rapports avec les autres structures de formation. Certains autres députés ont indiqué que les mutations économiques et commerciales actuelles exigent du pays de se rapprocher davantage des économies émergentes, notamment asiatiques et d'Amérique latine, et d'établir avec elles un nouveau dialogue économique et politique, afin de tirer profit des opportunités économiques qu'elles recèlent et de promouvoir le partenariat noué avec ces économies. Un intervenant a appelé, à ce propos, à la création d'un centre d'études qui s'intéresse aux nouvelles économies et aux pays émergents, comme l'Inde, la Chine et le Brésil. D'autres députés ont affirmé que le processus de réforme en Tunisie est un processus ininterrompu, dès lors qu'il s'appuie sur une approche politique, économique et sociale cohérente, aux dimensions interactives, qui prend en considération la répartition équitable des richesses, l'amélioration des conditions de vie des citoyens et la cohésion de la société. Des députés ont, aussi, mis en valeur la participation active de la femme tunisienne au processus de développement et de modernisation, se félicitant des initiatives prises par Madame Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République et présidente de l'Organisation de la femme arabe (OFA), en faveur de la promotion de la condition de la femme arabe, en général, et de la femme tunisienne, en particulier. Solidarité, entente et citoyenneté D'autres députés ont exprimé leur fierté de l'évolution de la scène politique nationale, à la faveur des nombreuses mesures et décisions présidentielles prises dans ce domaine, dont, en particulier, les amendements introduits au niveau du Code électoral, le renforcement de l'appui de l'Etat aux partis politiques, autant d'initiatives qui ont permis de diversifier la composition des chambres élues et des instances consultatives. Ils ont indiqué que le développement politique en Tunisie se fonde sur une série de valeurs et de principes qui consacrent la solidarité, l'entente et la citoyenneté, et placent l'intérêt de la nation au-dessus de toute autre considération, soulignant que le pluralisme politique en Tunisie représente un choix irréversible. Evoquant le paysage médiatique et communicationnel, un certain nombre d'intervenants ont insisté sur la nécessité d'élaborer de nouvelles stratégies aptes à renforcer le rôle des médias audiovisuels afin qu'elles soient un instrument efficient pour l'immunisation des nouvelles générations contre les courants idéologiques et les cultures exogènes, qui prônent le repli sur soi et l'extrémisme, au vu de l'évolution remarquable que connaissent les nouveaux moyens de communication modernes qui sont désormais accessibles à tous. L'un des députés a suggéré, dans ce contexte, l'organisation régulière de tribunes de dialogue télévisées et radiophoniques avec les membres du gouvernement, afin d'élargir le champ de participation et mieux faire connaître les choix opérés par l'Etat dans les divers domaines, outre l'attachement à multiplier les espaces de dialogue ouverts à la participation des différentes composantes de la société civile et des diverses sensibilités politiques. Un autre intervenant a mis l'accent sur les défis qui se posent pour la prochaine étape et qui consistent, tout particulièrement, en l'augmentation du nombre des demandeurs d'emploi parmi les diplômés du supérieur et le développement de la formation dans les universités, afin de répondre aux besoins du marché national et international. Il a, également, mis en relief les pressions extérieures liées aux mutations économiques internationales et à l'amplification de la concurrence sur les marchés extérieurs. Encourager l'investissement régional Certains députés ont indiqué, à cet égard, que l'innovation et le développement au niveau de l'économie nationale, à travers l'adoption des nouvelles technologies, permettent de maximiser les chances du gain du défi de la concurrence, au double plan régional et international, faisant observer que les objectifs fixés dans le programme présidentiel «Ensemble, relevons les défis» ne manqueront pas de consolider le capital des acquis nationaux. Sur un autre plan, un certain nombre d'intervenants ont appelé à renforcer le rôle des régions en tant que pôles de développement à travers l'incitation des régions à identifier leurs besoins et à compter sur leurs propres ressources matérielles et humaines, afin de renforcer leurs programmes de développement et de tirer profit des avantages institués par l'Etat en leur faveur, s'agissant notamment de l'infrastructure, ce qui est de nature à encourager l'investissement régional et à polariser les investisseurs tunisiens et étrangers. Une députée a, pour sa part, proposé que les régions se chargent de la préparation d'études de développement prospectives qui tiennent compte de leurs spécificités économiques et sociales, pour parvenir à identifier les mécanismes et les solutions permettant de satisfaire les besoins de chaque région et de concrétiser leurs attentes. Un autre député a souligné l'impératif de programmer la mise en place de zones industrielles à proximité du réseau des autoroutes qui seront aménagées à l'intérieur du pays, suggérant d'orienter les investissements dans ces régions vers les secteurs porteurs, capables de générer des postes d'emploi au profit des diplômés de l'enseignement supérieur. De son côté, l'un des députés a évoqué la question de la poursuite de l'immigration et de l'exode rural des jeunes issus de plusieurs régions intérieures vers la capitale et autres grandes villes, malgré la richesse de ces régions en substances utiles pouvant être exploitées dans le lancement de projets et des opportunités qu'elles offrent dans le domaine agricole. Il a appelé, dans ce cadre, à associer les universités et les centres de recherche à diagnostiquer les problèmes et préoccupations de ces régions et à identifier les solutions appropriées pour y remédier. Enraciner la culture de l'entreprise S'agissant du domaine social, les députés se sont félicités de l'amélioration continue des différents indicateurs sociaux, à la faveur notamment de la régularité des cycles de négociations sociales, depuis l'avènement du Changement et de la majoration continue du revenu par habitant et du salaire minimum industriel et agricole garantis, en plus de la promotion du climat social au sein des entités de production et de la régression du taux de pauvreté. Dans le souci de préserver les acquis nationaux dans les domaines économique et social, certains députés ont insisté sur la nécessité d'enraciner la culture de l'entreprise chez les jeunes et de stimuler en eux l'initiative privée, l'objectif étant de consolider la richesse nationale et d'instaurer un système de qualité dans les différents domaines. Ils ont mis en valeur les objectifs et programmes qualitatifs contenus dans le projet de budget de l'Etat pour l'exercice 2011, objectifs destinés à promouvoir le secteur culturel, à encourager les hommes de la culture et les professionels du secteur de l'information, compte tenu de leur rôle majeur dans la préservation de l'identité nationale et des constantes sociales face aux influences néfastes des nouvelles cultures. Certains députés ont évoqué les défis qui se posent en matière d'emploi et le nombre croissant des demandeurs d'emploi, appelant à redoubler d'effort et à réflechir à l'identification de nouveaux mécanismes propres à offrir davantage d'opportunités d'emploi en faveur des diplômés du supérieur, notamment dans les secteurs de la santé et de l'enseignement, soulignant l'impératif de réviser le système de l'éducation et de la formation. Encadrement des élèves talentueux Après avoir salué la suite favorable donnée par le ministère de l'Education aux demandes formulées par les éducateurs et relatives à la révision du régime d'évaluation et d'avancement, qui a touché dans sa première phase l'enseignement de base, un député a mis en relief l'importance de promouvoir les activités sportives au sein des clubs scolaires et d'encadrer davantage les élèves surdoués et talentueux, considérés comme étant les futures élites du pays. Un autre député a mis en exergue le rôle de l'investissement dans l'impulsion de l'économie nationale, incitant à mettre en place un dispositif législatif rigoureux pour lutter contre le phénomène du commerce parallèle, à réviser la loi relative à la protection du consommateur et à constituer une base de données sur le secteur des services. Plusieurs députés ont souligné que le riche capital d'acquis et de réalisations nationaux engrangés par la Tunisie, durant plus de deux décennies et reconnus par les différentes instances économiques spécialisées, à la faveur de la direction éclairée et des choix judicieux initiés par le Président Zine El Abidine Ben Ali, administre la preuve que le Président de la République est le meilleur garant du présent et de l'avenir de la Tunisie. Ils ont, à ce propos, affirmé que ces réussites témoignent de la cohésion de toutes les forces nationales et de toutes les catégories sociales autour du Chef de l'Etat et de leur attachement à sa personne, afin qu'il poursuive le processus de réforme et de développement de la Tunisie sur la voie d'un surcroît de progrès et de prospérité.