Avec seulement dix-sept joueurs inscrits sur la feuille du match et deux latéraux gauches sur le banc des remplaçants, le Club Africain n'avait pas les moyens pour prétendre à une victoire face au Club Sportif Sfaxien. Pis encore, le coach clubiste n'a pu aligner un attaquant digne de ce nom, se contentant de placer le malheureux Borhène Ghannem qui n'a rien à se reprocher ayant évolué dans un registre qui ne lui est guère familier. Cela n'a pas empêché le technicien algérien d'être satisfait de la prestation de ses protégés et il nous l'a fait savoir : « franchement, je pense que nous avons tout essayé. C'est vrai, le résultat n'a pas suivi mais je suis satisfait de la prestation de mes joueurs ne serait-ce sur le plan de l'agressivité. Il y a eu une animation de jeu et ce qui a fait défaut, c'est la finition. Sans chercher à justifier ce nul concédé à El Menzah parce qu'il nous a manqué un buteur, je dirais que nous avons produit un match honnête en comparaison avec les matches qui ont précédé. La courbe est ascendante car les joueurs sont entrain de donner le meilleur d'eux-mêmes et ils finiront par s'améliorer ». A propos des chances de qualification clubiste dans cette coupe de la CAF, Ben Chikha considère qu'elles sont loin d'être compromises malgré le nul concédé devant le CSS à domicile et la défaite d'Alexandrie et il s'en explique : « Il reste quatre journées à disputer et douze points à prendre. C'est une entreprise possible et au Club Africain, vous savez mieux que moi qu'on ne baisse jamais les bras. On va se battre jusqu'à la dernière journée ». A propos de l'effectif à sa disposition et du manque de solutions surtout en attaque, Ben Chikha rappelle qu'un concours de circonstances est derrière cette situation : « vous savez mieux que moi que les attaquants existent mais que voulez-vous, Aymen Rhifi s'est blessé la veille du match alors que Victor a dû rentrer au pays après la mort de sa mère. Il n'y avait pas de solution et c'est tout » Nous lui avons demandé si le Club Africain entend se renforcer pour la suite de la compétition et sa réponse était plutôt prévisible puisqu'il s'est contenté de nous demander cette question aux responsables du club. Malgré tout Ben Chikha a tenu un discours plein d'optimisme et il a insisté sur l'avenir du club de Bab-Jedid qui n'incite guère au pessimisme : « vous me parlez de recrutements mais vous savez mieux que moi que les bons joueurs ne courent pas les rues et ceux qui sont prisés sont plutôt inaccessibles étant hors de prix. Une chose est sure, avec le retour des blessés et ils sont nombreux, vous verrez à l'œuvre le vrai Club Africain. Rappelez vous qu'aujourd'hui, nous avons évolué sans étrangers devant une formation sfaxienne qui en comptait trois et qui ont fait la différence dans les duels directs et plus grave encore sans attaquants. Je ne cherche pas à justifier ce résultat car comme je l'ai toujours fait, j'assume mes responsabilités. » En somme, c'est un Ben Chikha qui n'a pas dérogé à ses principes en s'adressant à la presse et qui a conclu à l'adresse de ceux qui ont déjà commencé par contester sa présence à la tête du club : « c'est facile de jubiler, de fêter les victoires et dans ces moments, ils sont tous là. C'est maintenant qu'on fera la différence entre les vrais clubistes et ceux qui prétendent appartenir à cette grande famille ».