Par Ridha Mabrouk J'appartiens à la jeunesse du passé. C'est ce qui m'autorise à parler du futur de ce pays où je suis né. J'avoue que j'ai peur. Le manque de sécurité physique, l'anxiété mentale ont porté atteinte à notre confiance en nous-mêmes. Et sans cette confiance, tout est perdu. L'épreuve à laquelle nous faisons face est peut-être une occasion unique pour que les organisations étatiques, et tous les représentants de l'opinion se donnent la main, sans la bénédiction intéressée de l'étranger. Ceux qui constituent le tissu de la nation les travailleurs, les hommes de loi, les hommes de partis ont bien en commun le sens de la responsabilité et l'attachement à ce pays, qui est le leur. Qu'ils s'entendent pour redonner au citoyen confiance en lui-même. Le rôle des médias évidemment est primordial pour faciliter la bonne entente. Son éthique ne lui dicte-t-elle pas d'éviter de satisfaire nos bas instincts en donnant une fausse présentation des choses? C'est l'union qui fait notre force. Il est donc urgent de la manifester. Je n'ai aucune qualité pour prédire une solution qui satisfasse tout le monde. Je doute être présent pour fêter ce grand jour. Le destin décidera. A mon avis, en attendant, l'appel du Premier ministre pour reprendre le travail doit être pris en considération.