La situation à Dhehiba est à peu près la même depuis déjà deux jours. Les rebelles campent toujours sur leur position et contrôlent le poste frontalier Dhehiba-Wazen. Les forces pro-Gueddafi se sont retirées vers l'arrière après la tentative de jeudi qui a échoué. L'Armée tunisienne, de son côté, a renforcé sa présence le long de la frontière. Les patrouilles circulent 24h sur 24. Les hélicoptères et les avions de chasse ont intensifié leurs vols sur toute la région. Un renfort qui a compliqué la mission des milices qui tentaient de s'infiltrer dans le territoire tunisien pour attaquer les insurgés par derrière. D'autres mesures de précaution ont été prises par les forces militaires et la gendarmerie qui ont multiplié les points de contrôle dans les endroits névralgiques à Tataouine, à Remada et Dhehiba, après l'arrestation de deux suspects, venus d'Algérie via Beni Khédache et dont l'un deux était en possession d'une grenade. Au point de passage, le trafic se poursuit normalement «mais il n'est plus permis aux sans passeport de franchir la frontière. Quelques familles sont arrivées de Zentène, à 200 km, et sont toujours bloquées dans le territoire libyen, nous apprend M. Kilani Ben Aissa, membre du conseil de la Révolution à Dhéhiba, et qui ajoute : « Même chose pour les bergers qui n'ont pas de pièce d'identité.» Ils sont également refoulés avec leur bétail par l'armée. Des dizaines de véhicules utilitaires tunisiens se sont rendus sur les lieux, hier et aujourd'hui. Ils sont toujours sur place, dans l'espoir d'acquérir des têtes de bétail. A Dhehiba-ville et Tataouine, la tension a baissé dans les hôpitaux. Plus de blessés durant les dernières 48h. Juste quelques examens de routine (personnes âgées, femmes enceintes et enfants). Quant aux convois humanitaires, l'Association de fraternité pour l'accueil des réfugiés a enregistré l'arrivée de plusieurs véhicules chargés de produits de première nécessite de Sfax, Gabès et El-Ala.