La énième fuite en avant a mené à un bilan sportif calamiteux. La reconstruction s'annonce d'ores et déjà difficile La marque de fabrique du CA était de dénicher des talents et d'en faire de grands joueurs. Sans remonter jusqu'à Fabio, Nagy ou encore Balaci, les Marchand et autre Ben Chikha ont révélé des joueurs issus du cru. A l'image d'un Dhaouadi ou encore Youssef Mouihbi, révélation clubiste de la saison du titre en 2008. Ce dernier a depuis disparu de la circulation ou presque, au point de perdre son statut d'international. Amir Akrout, recruté en grande pompe, a, lui, été incapable de se fondre dans un schéma de jeu préconisé antérieurement par le tandem Lechantre-Kouki. Quand on touche le fond... Pourtant, le CA dispose d'un contingent d'avants de métier et ne devrait, en principe, pas souffrir d'une pénurie d'attaquants. Hichem Essifi, Messâadi, Mechergui, Mouihbi, Dhaouadi et Ezechiel sont pourtant bel et bien là. Excusez du peu... Pourquoi donc le club a touché le fond avec un effectif pareil? Maintenant que les jeux sont faits, le plus important ce n'est pas la chute mais plutôt l'atterrissage. Voilà le mot clé. Mais loin de l'improvisation. Car si décollage il doit y avoir, il doit être effectif et définitif. Mais apparemment, ce n'est pas demain la veille. Dernier épisode du feuilleton, Sofiane Hidoussi. Cela nous amène à la fameuse interrogation‑: qui fait quoi? Quelles sont les prérogatives du président de la section football? Quelle autorité pour le premier vice-président? Qui tranche en dernier ressort si ce n'est le président ? Plus vite on répondra à ces interrogations, plus vite on remontera la pente. Dans le cas contraire... On assiste depuis un certain temps à l'émergence d'une nouvelle génération de joueurs. Voilà déjà six ans que le CA a opté pour la restructuration sans pour autant voir la majorité de ses joueurs aller jusqu'au bout. Fin d'un cycle d'érosion ? Actuellement, les cadres ont pour noms Alexis, Ben Yahia, Mouihbi, Dhaouadi, Souissi, Sellami, Meriah et Ifa. Ils seront libres en juin 2012. En dépit d'une saison blanche, la majorité de ces joueurs sont sollicités mais leur départ dépend de l'éclosion définitive des Rsaïssi, Akremi, Haddadi, Ziadi, Agrebi, Aouadi, Mechergui, Khayati et autre Atef Dkhil (rappelons que ce dernier était en équipe nationale cadette avec Maher Kanzari et Slim Ben Othman). Assainir l'effectif, c'est bien; construire autour de son épine dorsale, c'est encore mieux. Mais, outre le nœud Dhaouadi, d'autres achèvent leur bail cet été. C'est le cas de Adel Nefzi auquel on ne renouvellera pas et peut-être Hmam et Melliti, alors que Aouadhi serait cédé à titre de prêt en fin de saison. Ce branle-bas de combat relancera-t-il les joueurs lésés tels que Zaïri ou Hadhria, pour ne citer que ceux-là? L'arrière-garde clubiste, telle qu'aperçue face à l'ASM, cadre-t-elle avec l'exigence du haut niveau? Il est clair que la paire Gharzoul-Rsaïssi ne peut compenser du jour au lendemain les absences de Souissi et Khéchache, alors que le jeune Akremi s'accroche... aux basques de Meriah. Idem pour le flanc droit où l'éternel espoir, Ifa, multiplie les bévues et erreurs de placement. Qu'en est-il par ailleurs du prometteur Souidi alors que le poste de gardien est devenu le cauchemar de tout un club? Autant de questions sans réponses. Ces réponses sont et seront au cœur du nouveau Club Africain qui doit retrouver une identité qu'il n'a plus. Depuis un bon bout de temps...