Neïla Ben Ayed, une plasticienne tuniso-québécoise, expose, depuis hier, à la galerie Bel Art (angle UV IV et la X2 à El MenzahVI), ses récentes œuvres, où le figuratif s'allie harmonieusement à l'abstrait. L'artiste, dont ce n'est pas, là, la première exposition en Tunisie, est loin d'être une inconnue du public québécois. Elle connaît, d'ailleurs, depuis quelques années, un succès qui dépasse largement les frontières de ce département et ses nombreuses expositions lui ont valu une belle réputation, ainsi que plusieurs prix et autres mentions. Elle a été décorée en 2008 à Montréal comme étant la femme québécoise d'origine arabe de l'année, et ce, en hommage à sa contribution au rayonnement des communautés d'origine arabe dans le domaine des arts et de la culture au Québec. Depuis qu'elle a remporté le premier prix du concours international d'affiche (2003) de Vue d'Afrique à Montréal, ses expériences artistiques se sont multipliées et lui ont permis de réaliser près d'une trentaine d'expositions à travers le Canada, l'Europe et la Tunisie. Elle a retenu l'attention de plusieurs galeries qui ont pignon sur rue au Canada. Aujourd'hui, elle entre dans la cour des grands, avec la ferme intention d'y rester. Plusieurs de ses œuvres font partie de collections prestigieuses privées dans les pays mentionnées ci-dessus. Les amateurs qui suivent le travail de Neïla Ben Ayed depuis ses débuts, et les gens qui ne la connaissent pas encore, ont intérêt à prêter un œil attentif à cette exposition qui marque un changement dans sa démarche, sans qu'il ne s'agisse d'une rupture mais plutôt d'une évolution. Ainsi le figuratif n'a pas complètement disparu; il s'est au contraire grandement transformé, avec un traitement beaucoup plus vigoureux et personnel. Le résultat est un dialogue entre figuratif et abstrait, avec un visuel des plus harmonieux et des plus singuliers! L'exposition, qui vaut le détour, se poursuivra jusqu'au samedi 31 mai.