La capitale du Nord a connu ces derniers jours un regain de tension après le crime crapuleux commis sur un jeune lycéen de 18 ans par deux énergumènes qui se sont saoulés dans un bar connu pour ses soirées bien chaudes à la Corniche. Arrêté puis braqué, le lycéen a laissé sa peau et sa moto, objet de la dispute, à jamais. Fous furieux à la suite de la mort de leur camarade, de nombreux jeunes ont semé la panique, le lendemain après l'enterrement, à Bizerte. Un défilé de voitures a sillonné la Corniche s'en prenant à des établissements privés. Un restaurant a été saccagé par près de 600 personnes en colère et un bar, non loin de là, a été visité par une foule déchaînée mardi soir, selon une source autorisée. La police a procédé à huit arrestations dont les deux principaux criminels. L'enquête suit son cours à Tunis, selon un responsable de la police judiciaire relevant du commissariat de Bizerte. Aujourd'hui, les choses semblent rentrer dans l'ordre. Sur le plan de la sécurité, les forces de l'ordre et l'Armée se déploient pour rassurer la population, il est vrai, «sonnée» par ces derniers événements.