Malgré tous les outils déployés par la monétique, le bon vieux chèque fait encore de la résistance. On a beau remettre toutes sortes de cartes de paiement et de transactions diverses aux détenteurs de comptes bancaires, le petit billet semble avoir encore de beaux jours devant lui. Sauf que dans certaines situations, le propriétaire de ce moyen de paiement est confronté à des difficultés et à des absurdités inattendues. Car, généralement, le chèque est utilisé pour payer de grandes sommes ou à remplacer le paiement cash en l'absence de liquidités. Mais c'est aussi un document de justification en cas de litige entre clients, fournisseurs, etc. Personne n'ignore les désagréments qu'il peut causer en cas de non paiement lorsque le titulaire du chèque n'a pas de provisions dans son compte. C'est pour ces raisons, peut-être, que certains commerçants ou certaines grandes surfaces prennent leurs précautions en essayant de vérifier à l'avance la validité et la crédibilité de ce moyen de paiement. Parfois ces précautions sont tellement exagérées que le client renonce à l'achat. Du coup, ces commerçants perdent des clients. Ces derniers n'acceptent pas de faire l'objet de telles démarches qui s'apparentent beaucoup plus à une vérification policière qu'à des mesures de prudence. De plus, les employés chargés d'effectuer ce travail mettent beaucoup de temps avant de décider de la solvabilité ou non du client. Cela peut aller jusqu'à 20 et 30 minutes. C'est ce que personne ne peut supporter d'autant que l'utilisateur de ce mode de paiement n'est pas là pour acheter à crédit ou faire la manche. Un chèque c'est de l'argent et en tant que tel son propriétaire doit être traité avec les égards requis. Ces pratiques paraissent tout de même discriminatoires. Et on n'obligera pas un client à trimballer des liasses de billets simplement parce que ces commerçants n'acceptent que les paiements en espèces.