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La carte bancaire ne « passe » toujours pas : On préfère cash et en espèces...sinon un chèque !
LA VIE DANS LA CITE
Publié dans Le Temps le 19 - 01 - 2009

Depuis des années déjà, les banques tunisiennes livrent à leurs clients des cartes Visa ou Mastercard, communément appelées cartes de crédit ou cartes d'achat, pour être au diapason des changements survenus dans le secteur bancaire à l'échelle mondiale et pour mieux servir une clientèle sans cesse croissante.
Ainsi, le nombre de payements effectués par carte bancaire est-il en constante augmentation en Tunisie. Chez nous, « le domaine de la monétique a poursuivi son affermissement au cours de l'année 2007 en atteignant 1.168.915 de cartes bancaires contre 1.099.578 fin décembre 2006 et avec un objectif d'en avoir 2,9 millions d'ici fin 2009. ». Sur le plan juridique, les paiements par carte bancaire sont régis par la loi n° 2005-51 du 27 juin 2005. Mais n'empêche que ce système est encore entaché d'un certain anachronisme par rapport aux pays qui nous ont devancé dans ce domaine et présente encore certaines incorrections que ce soit au niveau de la banque ou de la part des clients, encore moins des commerçants qui éprouvent souvent une certaine réticence à accepter ce mode de paiement pourtant généralisé dans le monde entier.
Ces cartes bancaires fournies par les banques tunisiennes, au coût de 30 à 40 dinars prélevés annuellement sur le compte du client, servent aussi bien aux payements des achats effectués par le client qu'au retrait d'espèces à partir des DAB (Distributeur Automatique de Billets) qui deviennent de plus en plus nombreux. En effet, « le nombre de DAB a passé de 847 fin décembre 2006 à 967 fin juin 2007, avec une augmentation de 120 unités et une croissance de 14,2%. ». Ces paiements d'achats ou ces retraits d'espèces sont dus automatiquement à partir du moment où l'opération a lieu et c'est à la fin de chaque mois que le montant total des achats et des retraits sont débités par la banque à partir du compte bancaire du client. Le système est clair et les procédures ne sont pas très compliquées. Cependant, des anomalies sont remarquées quant à l'utilisation de cette carte bancaire à plusieurs niveaux.

Informations ponctuelles
Dans les pays européens, le client, ayant utilisé sa carte de crédit, reçoit mensuellement un relevé environ dix jours avant la date prévue du débit de son compte ; ainsi il a suffisamment le temps et la possibilité de contester toute erreur qui pourrait se glisser dans le compte. Alors qu'en Tunisie, on procède d'abord aux prélèvements à la fin de chaque mois et ce n'est qu'après une ou deux semaines (selon les banques) que le client reçoit un relevé bancaire comportant à la fois, pêle-mêle, tous les mouvements effectués au cours du mois : versements, achats visa, retraits DAB, agios, commissions, virements, frais...) à tel point qu'il est presque impossible pour un client, peu habile dans le « jargon bancaire » ou mal instruit, de suivre méticuleusement les mouvements de son compte ; il y a le risque de confondre plusieurs choses à la fois.
Une carte de crédit a en principe la valeur d'un chèque ou d'argent liquide, il est même plus sécurisant. De ce fait, on est supposé l'utiliser comme moyen de règlement dans toutes les opérations commerciales que nous avons accomplies ou tous les services que nous avons reçus, surtout en cas d'urgence ou faute de liquidités. Or, il arrive souvent qu'un commerçant n'accepte pas d'être payé avec cette carte de crédit sous prétexte qu'il ne dispose pas de TPE (Terminal de Payement Electronique) ou que ce TPE est en panne. Dans la plupart des stations-service, cette carte bancaire n'est pas encore acceptée ; certaines agences de la Steg ou de la Sonede n'apprécient pas encore ce mode de paiement et pas mal d'agences touristiques, de voyage ou de location de voitures refusent d'être payées de la sorte. Et plusieurs autres commerçants ou prestataires de services rechignent encore devant cet « argent en plastique », c(est pourquoi, en Tunisie, le payement effectué par la carte bancaire reste en deçà des objectifs escomptés. En effet, « les statistiques ont démontré que le paiement par carte bancaire demeure relativement modeste, avec 2.092.706 au cours du premier semestre 2007 contre 1.806.426 fin décembre 2006 enregistrant une croissance de15, 9%. », alors qu'en Europe la carte bancaire est utilisée partout, pour payer des impôts comme pour payer un parking ou acheter un billet de cinéma ou de théâtre.

Risques
Inutile de parler des autres risques encourus lors de l'utilisation de cette carte bancaire par les citoyens qui sont victimes de plusieurs tribulations et de surprises inattendues : perte ou vol de la carte, paiement refusé au moment de l'achat, puce inactive, réseau étriqué, carte avalée par le distributeur, dépassement du plafond de retrait ou de découvert autorisé... Tout le monde a dû confronter ces problèmes de carte bancaire ! Il faut imaginer dans quelle situation se trouve le client, surtout quand il est pressé ! Pas mal de plaintes sont reçues chaque année par les banques qui sont appelées à résoudre dans les plus brefs délais ces problèmes, du moment qu'une carte perdue ou volée pourrait être à l'origine de plusieurs opérations frauduleuses. Le code confidentiel, supposé être strictement personnel, se trouve parfois entre les mains d'une autre personne (le fils, la fille, le conjoint, un proche parent...), suite à un oubli ou une maladresse de la part du titulaire de la carte ; ce qui pourrait lui causer de grands tracas auprès de sa banque et des services judiciaires. Yassine a été un jour victime d'un DAB : « La banque a porté la somme de 150 au débit de mon compte au titre d'un retrait que j'ai effectué tel jour, telle heure au DAB N°..., alors que je n'ai jamais reçu ce montant. Or, la réalité est qu'un jour, j'ai introduit ma carte dans le distributeur et j'ai demandé la somme de 150 dinars en suivant toutes les consignes de la machine, mais à ma grande surprise, ma carte est ressortie mais point d'argent ! J'ai beau attendre, mais en vain ! J'ai porté plainte à mon banquier qui m'a demandé d'écrire une pétition aux services compétents. Bref, une année après, la banque m'a répondu que, après vérification de tous les mouvements effectués tel jour, telle heure, j'ai bien reçu la somme de 150 dinars, objet du litige ! Ma décision était tout simplement de résilier mon contrat auprès de cette banque ! »
En cas de vol de cette carte, le citoyen tunisien doit assumer toute sa responsabilité. Le titulaire de cette carte doit alerter immédiatement sa banque et le cas échéant retirer une déclaration de perte auprès de la police. D'autres procédures s'en suivent... Entre-temps, la carte aurait été utilisée dans des opérations frauduleuses par une ou d'autres personnes ayant pu s'emparer du code confidentiel d'une manière ou d'une autre. Pour remédier à ce problème, dans certains pays européens, le client est assuré contre la perte et le vol de sa carte bancaire et, par conséquent, il est remboursé de l'intégralité des retraits et des payements effectués à son insu avec sa carte avant qu'il n'ait fait opposition auprès de sa banque, c'est que certaines banques font payer à leurs clients désireux d'obtenir une carte bancaire une petite somme servant comme couverture de cette carte auprès d'une compagnie d'assurance. Cette méthode, qui vise à rassurer davantage et à fidéliser la clientèle auprès des banques, n'existe pas encore chez nous !
Pour généraliser le payement par carte bancaire dans toute la Tunisie, il ne suffit pas que chaque commerçant soit équipé d'un terminal de paiement électronique (TPE), mais il faut plutôt diminuer les frais bancaires, actuellement de 5%, prélevés sur chaque transaction, ce qui n'est pas du tout encourageant pour les commerçants. Ceci est l'avis de tous les commerçants interrogés sur les causes de leur réticence vis-à-vis du paiement par carte bancaire. Hichem est habitué depuis des mois à faire le plein d'essence dans une station-service au moyen de sa carte Visa, un jour, il s'est vu obligé de payer cash tout simplement parce que le gérant ne veut plus être payé par carte bancaire en raison de ce taux prélevé par la banque, jugé trop élevé ! Dans ce domaine, beaucoup reste à faire, d'autant plus que ces cartes bancaires sont de plus en plus utilisées dans le commerce électronique qui prend de l'ampleur chez nous !


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