J'ai connu au moins trois d'entre eux, Taher Aniba, Douiri et Derouiche. Le premier était un spectacle à lui seul. Sur son aile droite, il était le cauchemar des arrières gauches. Un dribbleur comme on n'en fait plus : technique, puissant, rapide et très rusé. La classe à l'état pur. Sa malchance, c'est d'avoir joué à la même époque qu'un autre Tahar, l'inégalable Chaïbi. Le second, c'est Douiri. Sans doute le défenseur qui m'a le plus impressionné. Souplesse, anticipation, tacles, jeu de tête et des bicyclettes (coups de ciseaux) qui en ont fait une légende. Le troisième, c'est Derouiche. Lui me rappelle drôlement Zoff. Sang-froid, placement et sûreté. Il n'était pas aussi spectaculaire que Attouga ou Abdallah (cela comptait) mais il était le prototype même du grand gardien. Sa malchance à lui, c'est d'avoir rencontré le grand Attouga sur son chemin. Mais quel grand gardien ! A Tahar Aniba, à Douiri, à Toto Klibi, à Merrichko, à Chiheb, à Abdesslam Chammam,à Taoufik Ben Othman, aux frères Jebali et à d'autres encore, je dois énormément de respect et d'amour.