A mon tour, c'est avec stupeur, dégoût et horreur que je réagis à la lettre de Madame Samia Belajouza, publiée dans votre quotidien du 13 mai 2011, qui semble scandalisée par les deux informations rapportées par votre journal d'après des câbles recueillis de l'Agence TAP et se rapportant respectivement aux 90 millions de dinars détournés par le président déchu et à la saisie de 37 pièces archéologiques trouvées dans la maison du gendre de Ben Ali. Puisque cette respectable citoyenne, qui jure sur son honneur qu'elle n'a aucun lien avec la famille du président déchu, nous «accorde» la liberté de réagir, je saisis cette occasion pour lui répondre: 1) Parler de «cancans», alors qu'il s'agit d'affaires graves touchant aux deniers publics et au patrimoine archéologique du pays, me paraît scandaleux pour une citoyenne qui «se respecte». 2) Encourager le vol de pièces archéologiques sous prétexte qu'elles auraient pu être récupérées des vestiges provenant de «fondations de villas ou l'installation de piscine» (sic), me paraît indécent de la part d'une citoyenne qui demande aux journalistes de La Presse d'être «plus sérieux, plus raisonnables et surtout plus constructifs». Par ailleurs, je voudrais rappeler à Mme Belajouza en tant qu'habitant de la région de Carthage (près des ports puniques) et par expérience puisqu'ayant construit une maison dans les environs de Carthage, je n'ai pas eu «la chance» de trouver autant de trésors archéologiques et que ni mon jardin ni mon intérieur ne sont garnis de pièces antiques tout comme la majorité des habitants de Carthage et de ses environs. 3) Mettre au défi le journal La Presse de publier votre lettre pour prouver son impartialité me paraît un peu léger comme argument surtout pour une citoyenne qui demande aux journalistes de La Presse de «relever le niveau». Pour mémoire votre fameuse lettre a été publiée dans le quotidien La Presse du 13 mai 2011. Avec mes respects, chère Madame, et surtout sans rancune car nous sommes désormais en démocratie.