• On a besoin de créer annuellement 170 mille postes d'emploi, dont 70 mille pour les jeunes diplômés • Près de 300 chercheurs nord-africains, européens et canadiens présenteront leurs études Comment restaurer l'économie, rétablir la confiance, redonner l'espoir et répondre aux attentes sociales et démocratiques? Telles seront les principales interrogations à poser lors du 7e colloque international qui sera organisé par l'Association des économistes tunisiens, du 6 au 8 juin, à Hammamet. L'objectif du colloque est de définir les pistes d'une nouvelle vision qui intègre les dimensions politiques, économiques et sociales de la nouvelle Tunisie. Le challenge est d'asseoir une économie à forte croissance, basée sur la créativité et l'innovation, pour répondre aux aspirations des révolutionnaires et refonder ses relations avec le reste du monde. L'organisateur a rappelé que les travaux du dernier colloque des 2 et 3 mai portant sur la transition démocratique, ont mis en exergue les expériences de transition en Europe de l'Est ou dans d'autres pays. A cette occasion, les experts ont montré que les prises de décisions dans les premiers temps de ruptures politiques sont décisives et orientent les trajectoires historiques ultérieures des sociétés. «L'importance du changement institutionnel sera décisive», a indiqué l'expert. Et d'ajouter : «Maintenant, on est appelé à repenser le modèle de développement pour la Tunisie démocratique». De nos jours, selon l'expert, la Tunisie a besoin d'édifier une forte économie pour garantir la stabilité politique. Pour ce faire, on doit puiser dans notre capital humain. «Les idées, l'innovation et la technologie seront les piliers de la nouvelle économie», a précisé M. Haddar. Dans cette nouvelle ère nous avons besoin de créer annuellement 170 mille postes d'emploi, dont 70 mille pour les jeunes diplômés. Seul un tissu économique à forte valeur ajoutée est capable de garantir ce rythme de création d'emplois. Mieux encore, des postes stables et des revenus décents. Ainsi, la réduction de la pauvreté est tributaire d'une croissance soutenue et durable, du rythme de la création d'emplois et de la protection des vulnérables. Au programme, six séances plénières thématiques sont prévues. Elles seront animées par des ministres et d'éminents experts nationaux et internationaux. Un expert chinois présentera l'expérience de son pays dans les systèmes de promotion de l'innovation. Parce que la transition économique est une responsabilité partagée, la nouvelle étape nécessite une meilleure organisation des travaux et des efforts de toutes les parties prenantes, gouvernementales, professionnelles et associatives. Il est nécessaire de réanimer rapidement les instances de discussion, les espaces de débats publics et les institutions de médiation permettant de réguler les conflits d'intérêt et les revendications sociales.