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Thèses et foutaises
Tribune
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 06 - 2011


Par Dr Fethi El Mekki
M. Barack Hussein Obama a annoncé, au monde entier, dimanche 1er Mai, l'assassinat d'Oussama Ben Laden. La main sur le cœur, le geste élégant, la voix traînante, prudent à l'excès, celui qui a salué les Arabes au Caire, le 4 juin 2009, d'un très chaleureux «Assalamou Alaykom», nous a rassuré (nous, c'est les musulmans) que le corps du berger, qui parait-il était grand amateur de films pornographiques, a été emballé dans un sac en plastique lesté et a été balancé en pleine mer, non sans avoir été lavé selon le rite musulman…
C'est la saison des contes de fées…
Oussama Ben Laden est a priori mort. Son cadavre gît au fond de l'océan. Il a été confié à la faune aquatique pour ne pas heurter notre susceptibilité. Les piranhas et les céphalopodes doivent se bousculer bruyamment, pour avoir un bon petit morceau de l'offrande inespérée.
La terre n'a pas été prise de tremblement, le ciel ne s'est pas enflammé…
De son vivant, seul Israël lui tournait le dos. En souriant….
Deux siècles de pur bonheur
Pour le monde «civilisé», le 19e et le 20e siècles ont été béni par le bon Dieu. On colonisait à tour de bras, dans la joie et le bonheur. On assassinait sans discernement, mais avec délicatesse. On faisait converger vers l'Europe, inlassablement et dans l'allégresse, des quantités inestimables de produits de toutes sortes grâce à de nouvelles lignes de chemins de fer, qui ont sillonné les contrées les plus désertiques. Quant à l'or et à l'argent, ils venaient du ciel, généreusement distribués par l'Archange Gabriel.
Pour les bougnoules, les Noirs et les Jaunes, ces deux siècles ont été très violents. C'étaient deux siècles de vols à l'arraché, de viols collectifs, de rapines et de démagogie qui ont enrichi le monde «civilisé»; qui aujourd'hui auréolé du statut de victime après le fameux «attentat du 11-Septembre», confond la démocratie avec un jeu vidéo et consume son temps, à s'accabler d'hommages. Le scandaleux s'est emparé du réel et l'on ne crie plus au scandale.
Les politiques «civilisés» sont de drôles d'oiseaux, mais la différence entre ces politiques ubuesques et les oiseaux, c'est que ces derniers s'arrêtent eux de temps en temps de voler. Voler les pays faibles sans défense, mais riches en pétrole et en matières premières, en utilisant des subterfuges des plus hallucinants.
Hallucinants, car ces Empires qui n'ont jamais été subordonnés à la morale, sont dirigés par des histrions politiques, soudés entre eux comme des pièces d'acier, dans un climat général ou le mensonge est banalisé et produit industriellement à plein régime par les usines à tromperies et ou leurs principes reposent sur la loi culturelle et sociale de la Cosa Nostra : en savoir beaucoup, dire peu…
Pour ces gentlemen, l'intérêt matériel était le seul but et seule la force créait le droit.
L'histoire falsifiée et tripotée
Comme tout menteur, l'Etat menteur finira par se mentir à lui-même. C'est l'Etat mythomane : qui est une grave pathologie dont souffrent de plus en plus certains Etats. Ces derniers ne chercheront pas à savoir si ce qu'ils disent est vrai et surtout ne manqueront jamais de souffle pour leurrer.
Malheureusement, en multipliant les mensonges, le mythomane oublie le proverbe yiddish bien connu selon lequel «un bon menteur, ne donne jamais de détails».
Durant ces deux siècles, nos «Amis» qui, entre nous, ne nous veulent que du bien, se sont abrités derrière le paravent obscur du mensonge d'Etat et ont demandé aux historiens, reconvertis malgré eux dans le perruquage de l'histoire, de bien reposer le couvercle sur la marmite, de ne pas visiter les coulisses du spectacle et surtout d'en détourner pudiquement le regard.
Cette histoire à dormir debout les yeux grands ouverts, mélange de grands mots et de petits coups a été salie. Elle est avilissante et nous rappelle sans cesse que l'histoire contemporaine a été magistralement falsifiée.
Les affaires scandaleuses où on prend l'être humain pour un nain de jardin se suivent, se répètent et se bousculent au portillon de la maison vérité. De l'affaire de l'éventail en Algérie, au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, à l'assassinat du président John Fitzgerald Kennedy (JFK) et à la résolution du golfe de Tonkin qui ont entraîné la malheureuse guerre du Vietnam, en passant par le scandale de la baie des cochons à Cuba et au coup d'Etat contre Salvatore Allende le 11 Septembre (encore !!) 1973 au Chili et bien évidemment, j'en passe et j'en passe…
Bismarck, en fin connaisseur, disait : Il n'y a sur cette terre, qu'hypocrisie et mensonge.
L'affaire de l'éventail
ALGER : 30 Avril 1827 ; suite à une sombre et ridicule affaire de fortification d'un entrepôt commercial par les Français, le Dey d'Alger, ayant été pris de haut par le consul de France, un certain Deval, soufflète ce dernier au moyen d'un éventail entraînant ainsi la rupture diplomatique avec la France.
Le gouvernement français décide de laver l'affront dans le pré. Pour châtier le Dey de son «insolence», l'Algérie a été envahie le 31 Janvier 1830, par l'amiral Duperré à la tête «excusez du peu», d'une armada de 103 navires de guerre et de 572 bateaux de commerce.
Alger a été occupée le 5 juillet. Les caisses de l'Etat sont pillées consciencieusement et les Ottomans abandonnent la régence qu'ils ont gouvernée depuis 1517 aux Français qui accaparent toutes les terres des Beyliks et c'est ainsi que sont créées dans la foulée les premières unités des spahis…
La suite, on ne la connaît que trop bien…
La préparation de la guerre du Vietnam
En 1963 s'est déroulé un processus en tous points semblable à celui qui a servi à justifier l'attaque de l'Irak : la manipulation qui a déclenché la guerre du Vietnam.
Le 22 novembre, trois semaines après le meurtre de Ngo Dinh Diêm chef du gouvernement du Sud, à Saigon pour des raisons encore mystérieuse, JFK est assassiné à son tour. En moins d'un mois, deux acteurs clés du conflit armé au Vietnam disparaissent violemment. Ce qui ne prête pas au sourire et à l'optimisme, c'est que JFK en février de la même année, désirant inaugurer la détente avec Moscou, ordonnait le retrait de 1000 conseillers américains avant Noël 1963 et de tous les conseillers américains avant la fin de 1965. Le nouveau président Lyndon Johnson annule précipitamment toutes ces décisions et balise le terrain pour les incidents du golfe de Tonkin.
La résolution du golfe de Tonkin
Dans la nuit du 4 août 1964 deux destroyers américains, l'USS Maddox et l'USS Turner Joy, qui se sont aventurés dans les eaux territoriales du Nord, essuient durant 4 heures des tirs de la part des Nord-Vietnamiens.
Le président Johnson ordonne des opérations de représailles contre les installations portuaires de l'agresseur. Le 7 août, le Sénat américain, fort enthousiaste et dans un élan de patriotisme rare, adopte la «résolution du golfe de Tonkin» qui est confirmée le lendemain par la Chambre des représentants. Johnson a eu sa carte blanche. Alleluia… la guerre peut enfin commencer…
Aujourd'hui, il est bien établi que les incidents du golfe du Tonkin ont été instrumentalisés pour permettre une escalade de l'intervention américaine dans le conflit vietnamien. Les papiers du Pentagone, révélés par le New York Times du 31 octobre 2006 ont prouvé que le texte de la résolution a été rédigé par l'administration Johnson plusieurs mois avant que lesdits «incidents» aient lieu et que surtout l'attaque n'a jamais eu lieu… bernique et pesanteur… De là à faire un parallèle avec la géniale histoire des armes de destruction massive de Saddam Hussein…
Par charité musulmane, j'arrêterais là le commentaire de ces rocambolesques et ahurissantes pièces de théâtre où les principaux acteurs dotés probablement d'un esprit supérieur et atteints d'une fièvre obsidionale ont eu une existence extraordinaire et forcément frelatée. En fait, la «civilisation» n'a pas supprimé la barbarie, elle l'a tout simplement raffinée.
«Simule et dissimule», c'est le genre de conseils calamiteux qu'ont donné aux gouvernants tous les pseudo-conseillers ou pseudo-experts du pouvoir, de Machiavel à Raspoutine, en passant par Mazarin, et qui en fin de compte n'ont pu fabriquer qu'un miroir grossissant et déformant, mais la triste réalité est là, bien là et rien ne pourra la faire changer.
Marcel Arland disait : le mensonge n'est pas haïssable en lui-même, mais parce qu'on finit par y croire.


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