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…Est-ce fini ?
Le fondateur d'Al Qaïda liquidé
Publié dans Le Temps le 03 - 05 - 2011

Le Temps-Agences - Le chef d'Al-Qaïda et «instigateur» des attentats du 11 septembre 2001, Oussama Ben Laden, a été tué dans la nuit de dimanche à lundi lors d'une opération menée par des forces spéciales américaines dans une villa du Pakistan où il se cachait.
Ben Laden a été tué à Abbottabad, une ville située à environ 80 kilomètres au Nord de la capitale pakistanaise Islamabad, dans une résidence où il se cachait. Quatre autres personnes ont été tuées dans l'opération.
Aucun Américain n'a été blessé dans l'opération, a indiqué M. Obama.
Selon le récit d'un responsable américain, les services de renseignement localisent en août 2010 le "complexe à Abbottabad", dans un quartier peuplé de militaires à la retraite, où se cache Ben Laden.
La résidence occupe un terrain "huit fois plus grand que les autres maisons du quartier", dispose de mesures de sécurité "extraordinaires" avec des murs hauts de 5,5 mètres, des barbelés et un accès possible par "deux portails sécurisés".
Ben Laden y vit sans internet ni téléphone. M. Obama autorise l'opération vendredi. Le raid, qui se veut "chirurgical", dure 40 minutes. Le chef d'Al-Qaïda, un de ses fils, deux messagers de Ben Laden et une femme sont tués.
Selon les chaînes de télévision CNN et MSNBC, la dépouille d'Oussama Ben Laden a été immergée en mer dans un lieu non précisé. Auparavant, un haut responsable de l'administration Obama avait assuré que le corps de Ben Laden avait été traité "en accord avec la pratique et la tradition musulmane". "C'est quelque chose que nous prenons très au sérieux", avait-il dit.
A l'approche du 10e anniversaire des pires attentats de l'histoire américaine, "justice est faite", a affirmé M. Obama, tout en prévenant ses compatriotes que la nébuleuse continuerait à essayer de s'en prendre aux Etats-Unis malgré la mort de son chef.
Le département d'Etat a d'ailleurs immédiatement appelé les ressortissants américains à la prudence à l'étranger.
M. Obama a rendu hommage à l'aide du Pakistan et indiqué avoir appelé son homologue Asif Ali Zardari. Il s'agit d'un moment "historique" pour les deux pays, a-t-il dit.
Washington semble avoir fait cavalier seul lors de cette opération. Les Américains n'ont pas prévenu les autorités pakistanaises de l'opération et justifient la violation de la souveraineté pakistanaise par "l'obligation légale et morale d'agir", selon un haut responsable de l'administration Obama.
Les autorités pakistanaises ont confirmé ensuite qu'Oussama Ben Laden avait été tué au cours d'une opération menée "directement" par les forces américaines sur son sol.
L'annonce de la mort de Ben Laden a été saluée par la communauté internationale, les capitales des pays occidentaux félicitant Washington pour sa "victoire" et son "succès" tout en rappelant que la fin de Ben Laden ne signifiait pas la fin d'Al-Qaïda et de la lutte antiterroriste.
Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a par ailleurs estimé que les opérations militaires de l'Alliance en Afghanistan devaient continuer.
De leurs côtés, les talibans pakistanais alliés à Al-Qaïda ont juré de venger Oussama Ben Laden, s'il se confirmait qu'il a été tué, promettant d'attaquer des cibles américaines et le gouvernement d'Islamabad.
Sur les forums jihadistes les premières réactions à la mort du leader du réseau islamiste allaient de l'incrédulité à la colère, en passant par les menaces contre l'Amérique.
En dépit de l'invasion de l'Afghanistan fin 2001 et du renversement du régime des talibans qui abritait la direction d'Al-Qaïda, Ben Laden, dont la tête était mise à prix pour 25 millions de dollars, avait jusqu'ici échappé à la capture et même aux tentatives de localisation, en particulier dans les zones frontalières entre l'Afghanistan et le Pakistan où il était réputé avoir trouvé refuge.
Alors que des spéculations se faisaient jour sur la survie même de ce Saoudien privé de sa nationalité par Riyad, des messages audio lui étant attribués avaient été régulièrement diffusés, dans lesquels il continuait à s'en prendre aux Occidentaux.
Les Etats-Unis maintiennent encore aujourd'hui 100.000 soldats en Afghanistan pour combattre l'insurrection qui s'y poursuit, et mènent des opérations clandestines au Pakistan, notamment des frappes de drones.

Obama, principal bénéficiaire
Le Temps-Agences - La mort d'Oussama Ben Laden lors d'une opération à laquelle Barack Obama a personnellement donné son feu vert devrait offrir des bénéfices politiques immédiats au président américain, qui vient de se lancer en campagne pour une réélection en 2012.
Au moment même où M. Obama confirmait en direct face aux caméras dimanche soir la mort du chef d'Al-Qaïda, des milliers de personnes, alertées par des informations ayant filtré quelques minutes auparavant, scandaient "USA, USA!" à 200 mètres de lui, devant les grilles de la Maison Blanche.
M. Obama a annoncé avoir donné lui-même l'ordre de lancer l'assaut contre une villa d'Abbottabad au Pakistan dans laquelle Ben Laden se cachait, une opération à très haut risque qui, si elle avait échoué ou s'était traduite par des morts côté américain, aurait pu se révéler coûteuse en terme d'image et d'autorité pour le président.
Jimmy Carter, le dernier démocrate en date à n'avoir pas réussi à se faire réélire président, en 1980, avait en particulier pâti de l'échec d'une opération destinée à libérer des otages américains en Iran à la fin de son mandat.
Au contraire, l'élimination de l'ennemi numéro un des Etats-Unis, près de 10 ans après le 11-Septembre, devrait renforcer la stature de M. Obama, même si elle ne lui garantit pas à elle seule un second mandat de quatre ans.
Hier, alliés et adversaires de M. Obama ne ménageaient pas leurs louanges envers le président. Gary Ackerman, élu démocrate à la Chambre des représentants, a affirmé sur CNN que cette opération était l'instant "+mission accomplie+ dont le président (républicain George W.) Bush n'avait pu que rêver".
"Je pense que cela met le président (Obama) dans une position politique qui fait de lui le commandant en chef d'une mission monumentale, quasiment sans accroc, et aux conséquences colossales", a-t-il ajouté.
Le représentant républicain Peter King, un spécialiste des affaires de sécurité nationale qui ménage rarement M. Obama, lui a accordé un satisfecit sans réserves.
"Beaucoup de choses auraient pu mal tourner, et pourtant, le président a eu les tripes de lancer" l'opération, a-t-il affirmé, également sur CNN. "Il s'agit d'une opération brillamment menée. Je salue le président des Etats-Unis pour avoir obtenu ce succès, l'un des plus importants de l'histoire américaine", a-t-il ajouté.
Même l'ancien vice-président républicain Dick Cheney, qui avait accusé M. Obama d'"indécision" en Afghanistan fin 2009, a dit hier "féliciter le président Obama et les membres de son équipe de sécurité nationale".
L'opération de dimanche devrait retirer aux républicains l'un de leurs arguments les plus dangereux pour M. Obama en vue de 2012, l'idée qu'il serait faible sur la scène internationale; le futur adversaire républicain de M. Obama, qui qu'il soit, aura du mal à l'accuser de mollesse dans le dossier de la lutte contre le terrorisme.

Explosion de joie devant la Maison Blanche
Le Temps-Agences - Des milliers d'Américains se sont rassemblés spontanément devant la Maison Blanche dimanche soir pour crier leur joie après l'annonce de la mort d'Oussama Ben Laden. "On l'a attendu si longtemps", dit un étudiant pendant que la foule chante "USA, USA".
"Je n'ai jamais ressenti pareille émotion", confie John Kelley, un étudiant de 19 ans originaire du New Jersey, près de New York. "C'est quelque chose que nous avons attendu si longtemps. Quand j'ai appris la nouvelle, j'avais les jambes qui tremblaient".
"Dès que j'ai appris la nouvelle', raconte-t-il, "j'ai appelé mon meilleur ami qui a perdu son frère dans les attentats du 11-Septembre. Il était submergé de joie. C'est trop beau pour être vrai, je n'arrive pas y croire", dit-il.
Derrière lui, un jeune homme crie dans son téléphone: "on l'a eu!". Des étudiants reprennent le slogan de campagne de Barack Obama pour l'accommoder à la nouvelle du jour: "Yes we can, yes we did" ("Nous le pouvons, nous l'avons fait). D'autres chantent l'hymne américain.
La foule est très jeune. Beaucoup ont revêtu un sweat-shirt "USA", certains, le maillot de foot des Etats-Unis. Le sourire aux lèvres, dans les cris, on se fait prendre en photo devant la Maison Blanche pour marquer ce jour historique, dans une ambiance de kermesse digne d'une victoire au "Superbowl".
Dans l'espoir de se faire entendre par le président américain, des étudiants hurlent "On annule les examens", qui commencent dans quelques semaines.
Anna Howell, 27 ans, est venue avec son mari. Ils regardent la foule, un peu à l'écart, en agitant leurs petits drapeaux. "C'est génial, quelle joie pour les familles qui ont perdu des proches le 11-Septembre", dit-elle. "Ce n'est pas tous les jours que l'Amérique communie ainsi".
Dans les rues de Washington qui donnent sur la Maison Blanche, les Américains arrivent par grappes. Des taxis remplis klaxonnent comme pour un mariage. Jon Garcia, un étudiant de 19 ans est venu devant la Maison Blanche pour "faire partie de l'Histoire".
David Abel, un "fan d'Obama" d'une quarantaine d'années, est "partagé". "Pour beaucoup de gens c'est une victoire symbolique. Mais c'est trop égoïste. On chante +USA, USA+, on ne pense qu'à nous, on oublie le reste du monde", regrette-il avant de rejoindre son hôtel.

Une «traque de longue haleine»
Le Temps-Agences - Les renseignements collectés et analysés depuis des années ont fini par former un puzzle: la traque de Ben Laden s'est brutalement accélérée l'été dernier quand les services américains ont fini par remonter à la résidence qu'il occupait au nord d'Islamabad, selon le récit d'un responsable américain.
Depuis le 11-Septembre, l'homme le plus recherché du monde restait insaisissable. Jusqu'à la nuit de dimanche à lundi.
"Dès le moment où nous avons identifié Ben Laden comme une menace, la CIA a rassemblé des éléments sur les personnes de son cercle proche, dont ses messagers personnels", a raconté un haut responsable de l'administration Obama sous couvert d'anonymat lors d'une conférence téléphonique.
L'un de ces messagers intéressait particulièrement les services américains. Des membres d'Al Qaïda capturés avaient donné son "nom de guerre" et l'avaient présenté comme un protégé de Khaled Cheikh Mohammed, le "cerveau" des attentats du 11-Septembre, et un assistant de confiance d'Abou Faraj Al-Libbi, le numéro trois d'Al Qaïda capturé en 2005.
"Ils ont aussi présenté cet homme comme l'un des seuls messagers en qui Ben Laden avait confiance et ont indiqué qu'il se pouvait qu'il vive avec lui et le protège. Mais pendant des années, nous n'avons pas pu l'identifier par son vrai nom ni savoir où il se trouvait", confie ce haut responsable.
Ce n'est qu'en 2007 que son identité est découverte. Mais pas question pour le haut responsable de la révéler. Il y a quelques mois, les Américains finissent par découvrir la zone où le messager se trouvait, avec son frère: au Pakistan.
Août 2010: la percée. Leur habitation est enfin localisée, c'est un "complexe à Abbottabad" dans un quartier peuplé de militaires à la retraite. Barack Obama est informé.
Satellites, drones, renseignement humain? Le haut responsable ne détaille pas comment les observations ont été réalisées mais chaque détail de cette résidence est dûment expertisé.
Les mesures de sécurité? "Extraordinaires", selon lui. Des murs s'élèvent jusqu'à 5,5 mètres et sont surmontés de barbelés, l'accès n'est possible que par "deux portails sécurisés".
Autre incongruité, les occupants brûlent leurs ordures quand les voisins bénéficient d'un service de ramassage.
L'immeuble d'habitation lui aussi détonne dans l'environnement avec le "peu de fenêtres sur la façade extérieure" et ses trois étages surmontés de murs de deux mètres pour pouvoir monter sur le toit tout en se protégeant des regards indiscrets.
Vendredi, à 08H20 (13H20 HT) Barack Obama autorise l'opération. Il est encore dimanche après-midi à Washington, très tôt hier matin au Pakistan, quand "une petite équipe américaine" s'embarque à bord d'hélicoptères pour cette "opération particulièrement dangereuse", poursuit un autre haut responsable américain.
Le raid se veut "chirurgical" pour ne pas provoquer de victimes parmi les femmes et enfants qui occupent la résidence ou les voisins.
L'un des hélicoptères à des ennuis mécaniques, il ne peut redécoller. Les commandos le détruisent et s'entassent à bord d'un autre appareil avec le corps de Ben Laden. Les commandos seront restés 40 minutes au sol, la traque est finie.

Islamabad, dans l'embarras
Le Temps-Agences - Le Pakistan présente la mort d'Oussama Ben Laden comme un "important revers pour les organisations terroristes" dans le monde mais n'en sera pas moins confronté inévitablement à des questions sur la présence du chef d'al Qaïda dans une résidence proche de sa capitale.
"La mort d'Oussama ben Laden illustre la détermination de la communauté internationale, y compris du Pakistan, à combattre et éliminer le terrorisme", dit un communiqué du gouvernement pakistanais. "Elle constitue un important revers pour les organisations terroristes partout dans le monde".
Le Pakistan n'a pas précisé s'il avait été impliqué dans l'opération et le gouvernement a mis plusieurs heures avant de réagir officiellement, ce qui donne à penser qu'il pourrait avoir été pris par surprise.
Le fait que Ben Laden ne se cachait pas dans les montagnes à la frontière afghane mais séjournait dans une ville abritant la principale académie militaire du pays ainsi que de nombreux officiers en activité ou retraités, tend à accréditer la thèse de ceux qui affirment depuis longtemps que le Pakistan joue un double jeu.
Il y a seulement dix jours, le chef de l'armée pakistanaise s'est adressé aux cadets dans cette même académie militaire d'Abbottabad, affirmant que les militaires pakistanais avaient brisé les reins des activistes liés à Al Qaïda et aux taliban.
Washington a dans le passé accusé le Pakistan de maintenir des liens avec des activistes combattant les forces américaines en Afghanistan. Les relations se sont détériorées ces derniers mois à la suite d'attaques menées par des drones américains et d'activités de la CIA dans le pays.
L'Isi, puissant service de renseignement pakistanais, est soupçonné depuis longtemps de liens avec le réseau Haqqani, entretenus dans les années 1980 lorsque Jalaluddin Haqqani était un chef militaire redouté dans la lutte contre les troupes soviétiques en Afghanistan.
L'Inde n'a pas tardé hier à affirmer que l'annonce de la mort de Ben Laden à Abbottabad justifie "les craintes que des terroristes appartenant à différentes organisations trouvent refuge au Pakistan".
"L'Inde a observé depuis longtemps que les autorités pakistanaises fournissent un soutien aux groupes terroristes tout en le niant", a réagi pour sa part Uday Bhaskar, ancien directeur de l'Institut pour les Etudes et Analyses de Défense.
"Leur soutien au terrorisme constitue une option stratégique vis-à-vis de l'Inde et il convient de dessiller les yeux des Américains", dit-il.
"Pendant un certain temps, il y aura pas mal de tensions entre Washington et Islamabad parce qu'il semble que Ben Laden vivait si près d'Islamabad", prédit pour sa part Imtiaz Gul, un spécialiste pakistanais de la sécurité.
"Si l'Isi le savait, alors quelqu'un au sein de l'Isi aura laissé filtrer cette information".


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