Le rêve olympique des hommes de Ammar Souayah passe par le Sénégal qui sera cet après-midi (17h00) à El Menzah, l'adversaire de la Tunisie au 2e tour éliminatoire Après le Malawi au tour précédent, il faudra donc passer ce nouveau cap pour rejoindre la phase de poules, que notre pays a de fortes chances d'organiser, en cas de qualification, bien entendu. L'équipe U 23, antichambre de la sélection «A» n'a jamais pu travailler sur la durée, d'autant qu'à chaque fois, elle se trouve privée d'un ou deux piliers pour les besoins de Sami Trabelsi (une fois c'est Youssef Msakni, une autre c'est Aymen Abdennour…). Ce qui est vrai des attaquants (Akaïchi, par exemple) l'est aussi des défenseurs (El Ifa, entre autres). Il faut malgré tout composer avec ces aléas et faire de son mieux pour aller de l'avant. Cette fois-ci, Ben Mustapha, le keeper cabiste, blessé, et Abdennour, retenu avec la sélection première, manqueront à l'appel. Mais les solutions ne manquent pas : Moez Ben Chrifia prendra sa place dans les bois, alors que Mehdi Ressaïssi occupera l'axe central aux côtés de Mohamed Ali Yaâcoubi. Que Souayah soit un adepte d'un maximum de rigueur, derrière, ne date pas d'hier. Tout à l'heure, le mot d'ordre sera de ne pas prendre de buts contre des lionceaux de la Teranga, truffés de joueurs «pros» évoluant en Europe et qui avaient écarté au tour précédent l'Angola. Pourtant, avec une seule victoire dans les huit dernières rencontres qu'ils ont disputées, les Sénégalais ne pètent pas vraiment la santé. Omrani incertain Aujourd'hui, la priorité sera donnée à la manœuvre offensive, au travail de percussion et à la recherche de l'efficacité : au tour précédent, aussi bien à Radès qu'à Blantyre, les Aiglons de Carthage ont réussi à marquer, ce qui est bon signe pour la sortie de tout à l'heure. Même si l'avant-centre d'El Gaouafel, Amir Omrani, a contracté une blessure, ce qui rend sa participation incertaine; les solutions de rechange abondent : devant, les deux milieux offensifs Youssef Msakni et Lassaâd Jaziri, le tandem “sang et or”, composé de Mohamed Ali Ben Hamouda et Driss Mhirssi se tient prêt au combat. L'essentiel consiste à trouver la bonne formule assurant équilibre et fluidité afin de prendre option dès cette première manche d'autant que l'on peut aisément imaginer les difficultés auxquelles doivent s'attendre les Aiglons dans deux semaines à Dakar. Au fond, parler de projet à ce stade de la compétition peut paraître présomptueux : la sélection espoirs a la vie courte, elle survit le temps de menues opérations ponctuelles (Jeux olympiques, Jeux africains…) avant de tourner la page et de devoir construire un nouveau cycle. D'où toute la difficulté à se projeter dans le temps. Le sélectionneur Ammar Souayah, du reste, insiste dans son point de presse de la semaine dernière sur cette caractéristique qui fait que l'équipe olympique ne ressemble guère aux autres : «Déjà, nous sommes tenus de composer avec une tranche d'âge où les joueurs commencent tout juste à percer au sein des équipes seniors. Par conséquent, beaucoup d'entre eux manquent inévitablement de compétition. De plus, nous devons régulièrement nous priver de quelques piliers passés avec les «A» lorsque des échéances surviennent en même temps fort pour les deux sélections», a-t-il rappelé. Fort heureusement, les deux staffs techniques savent composer en bonne intelligence et dans l'harmonie lorsqu'il s'agit d'arrêter la liste des «23», retenant certaines priorités et procédant à quelques nécessaires concessions. On peut même parler dans le cas de figure de complémentarité. Dans l'immédiat, il faut savoir tirer le meilleur bénéfice de la somme de travail accumulé depuis le 28 mai au stage de Hammamet, puis de Gammarth. En s'appuyant sur les mêmes qualités exprimées au tour précédent, c'est-à-dire esprit de conquête, solidarité, rigueur et générosité. Tarak GHARBI Programme Stade olympique d'El Menzah 17h00 : Tunisie-Sénégal (éliminatoires des Jeux olympiques) Arbitre : Ousmane Karembé (Mali)